• Saison 2014-2015
Salle Aéroplane
1h30

Il faut de tout pour faire un monde qui tourne rond, voilà ce que nous dit ce troisième programme qui parle de vulnérabilité et de désir d’amour. 

Il faut donc de grandes et majestueuses filles comme Sonia Duchesne par exemple, dont la taille légèrement au-dessus de la moyenne lui a inspiré un solo autobiographique intitulé 1m76. Histoire d’apporter la preuve qu’avoir le centre de gravité plus haut que les autres n’empêche pas de pulser sans effort.

Il faut des filles amoureuses aussi comme Sandrine Lescourant, dite « Mufasa » qui aimerait, avec Parasite, embrasser tous les spectateurs un à un, et surtout les inviter à entrer dans une salle de spectacle, sans a priori, avec le simple jugement du cœur. Enfin, il faut aussi des hommes qui vont à contre-courant comme Babacar Cissé « Bouba » qui cherchent dans la lenteur et la vulnérabilité, loin de leur univers de BBoy, de nouveaux moteurs de puissance hip hop avec W o L v e S. Une addition de talents variés qui ouvrent large l’horizon du mouvement hip hop.

Parasite

[création]
Chorégraphie Sandrine Lescourant « Mufasa »
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1m76

Chorégraphie et interprétation Sonia Duchesne
Mise en scène Christian Gaïtch
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W o L v e S

[création]
Conception et chorégraphie Babacar Cissé « Bouba »
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Chorégraphie Sandrine Lescourant « Mufasa »
Avec Yamina Benallal, Johanna Faye, Julia Flot, Sandrine Lescourant, Marie Marcon

Lumières Tom Klefstad
Son Abraham Diallo
Costumes Jean Baptiste Matondo – JBM  

Remerciements à Clémentine Célarié, Allison Faye, Garde Robe, Chloé Lenôtre IADU, Sandrine Deguilhem, Le collectif la main. 

[COLUMN]

Note d’intention
L’Envie est d’affronter ces « parasites » idiots, universels et indispensables qui rendent la vie si compliquée et si délicieuse à la fois. Avec pour seules armes la danse et la musique, l’envie de trouver, retrouver l’équilibre, prendre du recul, partager ses doutes, écouter le « moi »  et s’émerveiller du « nous »  qui s’y cache. Faire face à son propre ego, à sa fierté, elle qui nous enferme dans cette pudeur souvent mal placée… finir par rire de ses propres peurs…mais dans cette soif inépuisable de renouveau, il est si vibrant de se  perdre encore et encore quitte à se retrouver comme enfermé dans son propre corps. 
Parasite est une pièce pour cinq danseuses et un musicien, où une danse organique et métissée met en image des jeux psychologiques avec pour seul mot d ordre la dérision.
Un spectacle dans lequel la frontière entre la vie et la scène semble fine.
Sandrine Lescourant

Sandrine Lescourant
Danseuse remarquée dans la compagnie Dernière Minute de Pierre Rigal, Sandrine Lescourant a fait de la danse classique pendant huit ans avant de découvrir le modern jazz et la danse contemporaine à l’adolescence, puis le hip hop à la fac de Nice où elle préparait une licence d’administration économique et sociale. Devenue danseuse au gré de nombreux stages, elle passe à la chorégraphie tout en participant comme juge à des battles et en donnant des stages.

Chorégraphie et interprétation Sonia Duchesne
Mise en scène Christian Gaïtch

Lumières Jean-Yves Desaint-Fuscien
Musique Maud Chabanis

Subventions ville de Clichy, conseil général des Hauts-de-Seine.
Avec le soutien de Cités danse connexions, du conservatoire de Clichy, du Théâtre Rutebeuf / Clichy-la-Garenne et de l’IADU.

[COLUMN]

Note d’intention
«1m76, c’est ma taille. Certes ce n’est pas immense mais c’est hors norme. La taille moyenne d’une femme est de 1m64 et celle d’un homme est de 1m75. La taille, le poids, tout est prétexte à la différence et au rejet. Comme si tout ce qui dépasse est dérangeant. »
Cette pièce est un clin d’oeil à la différence. Comment une femme grande va petit à petit faire de sa taille une force, alors qu’elle essayait de rentrer dans un moule, un carcan pour gommer ce qui dépasse. Le ressenti d’une danseuse de taille supérieure à la norme : son parcours, ses inquiétudes, ses doutes, ses rêves et ses espoirs. « Il m’est arrivé de me faire évincer d’une audition de danse à cause de ma taille, mais ça aurait pu être pour des rondeurs par exemple, comme Thomas Lebrun et son « itinéraire d’un danseur grassouillet » ou tout autre caractéristique qui fait que chacun est unique.
Si je parle de la notion d’exclusion avec la danse, c’est parce que c’est mon territoire d’expression. Mais au sens le plus large, c’est de toute forme d’exclusion dont il peut s’agir. Afin que le public puisse entrevoir et recevoir à sa façon cette plus large vision, le traitement du solo alternera humour et décalage. » On dit d’une grande qu’elle est élancée, longiligne, svelte, échalas, étirée,… autant d’adjectifs qui font qu’elle a une manière propre de se mouvoir, qu’elle est singulière. Sa taille impose une présence, des lignes, de l’amplitude dans les mouvements et son centre de gravité haut induit de la lenteur. « Comment ça danse une grande ? »
Je propose à Christian Gaïtch, comédien et metteur en scène talentueux de s’associer à moi pour la mise en scène, pour travailler la danse à partir de lignes, des traits et courbes de la femme longiligne et mettre en valeur ces différences sur une note légère et si possible caucasse. Nous posons une situation réelle qui est notre point de départ, un casting, une audition. La situation dans laquelle on est scruté, evalué et jugé pour le déplacer et l’emmener vers une rêverie, une métaphore qui serait la danse d’une grande.
Sonia Duchesne

Sonia Duchesne, chorégraphe et interprète
Au départ, autodidacte en danse hip-hop, elle se forme ensuite à la danse classique, contemporaine, jazz et hip-hop en tant que boursière à l’Ecole Rick Odums à Paris. Elle participe également à la préparation au Diplôme d’Etat au CND à Pantin. En parallèle, elle suit des cours de théâtre ainsi que des cours de chant. Elle collabore depuis 2001 avec des chorégraphes contemporains comme Lionel Hoche, Dominique Boivin, Laura Scozzi, Dominique Rebaud, Sylvain Groud, et aussi avec des chorégraphiques hip-hop : ma Cie Deséquilibres, Najib Guérfi, Céline Lefèvre, la Cie Massala. Elle participe entre autre à La Chauve-Souris, Zoopsi Comedy, et Mana, en tant que danseuse, comédienne et chanteuse. Forte de ces rencontres, elle crée la Compagnie AèRe.

Conception et chorégraphie Babacar Cissé « Bouba »

Avec Babacar Cissé « Bouba » et Jérémy Léao
Lumière Antoine Auger
Scénographie et conception vidéo Babacar Cissé « Bouba »

– version adaptée pour le Festival Suresnes cités danse –

Coproduction Cie Les Associés Crew.

Le mot du chorégraphe
Une respiration
un regard,
deux corps qui explorent une danse hip hop sans cesse renouvelée.
Pour une expérimentation technique et poussée,
de cette danse urbaine sans cesse renouvelée.
Loups urbains…
qui laissent s’exprimer leur part animale,
instinctifs,
à couteaux tirés,
à la recherche de l’harmonie et du corps juste.
Invitation à une rencontre unique
qui se veut physique et émotionnelle,
sous-tendue par la liberté d’explorer
toutes les idées créatrices qui motivent notre mise en mouvement(s)
Babacar Cissé « Bouba »

[COLUMN]

Note d’intention
Dans cette création l’élément moteur est cette envie d’emmener la danse hip hop toujours plus loin dans l’exploration, de trouver de nouveaux rapports à l’espace et au temps. Forte de ses fondamentaux, elle est aussi sans cesse appelée à changer, se transformer, s’enrichir.
Dans ce duo, j’ai envie de continuer l’exploration initiée dans An Amerikkkan Dream et Le Syndrome de l’Exilé, de jouer avec les matières et les éléments.
Ne plus avoir peur du silence et de la solitude. Et si on essayait d’étirer le temps ? De travailler la fluidité, pour inventer de nouveaux mouvements, déplacements, dans une prise de risques rendant notre danse toujours plus fragile et instable. Des corps mis en danger pour faire ressortir la force de cette rencontre à l’énergie « animale ».
Entre ombre et lumière, fusion et rivalités, ce choc en clair-obscur de deux énergies ardentes nous fait partager un instant de vie de ces « loups solitaires » qui rejoindront plus tard La Meute, sujet d’un prochain opus…
Mon attachement au numérique reste présent avec un travail vidéo qui ralentira les images jusqu’à l’extrême, créant ainsi des tableaux vivants, des sculptures mouvantes, poétiques et empreintes d’émotion.
Babacar Cissé « Bouba »

Babacar Cissé « Bouba »
Bouba découvre la danse hip hop en 1984 par le biais de l’émission H.I.P.H.O.P diffusée sur TF1. C’est en autodidacte qu’il commence à la pratiquer en 1997. Travailleur acharné et passionné, il se forme aussi à la danse africaine, au jazz, à la salsa, ce qui nourrit sa danse et lui donne un style très personnel et original. Très rapidement, il est sollicité par différents chorégraphes : Anthony Egéa de la Cie Rêvolution pour la pièce Noir Blanc en 2001 puis la pièce Triptyk en 2002. Hamid Ben Mahi de la Cie Hors Série pour les pièces Sekel 2004-2007 et On n’oublie pas créée en 2007.
Bouba est aussi présent dans le monde de la télévision, via des apparitions sur des courts métrages et clips vidéos. En 2010 il devient interprète du spectacle Orphée de la compagnie Montalvo Hervieu, qui lui propose également un rôle dans l’opéra Porgy and Bess. Fin 2012, il mène de front les répétitions de deux créations prévues en janvier 2013 : The Roots pour Kader Attou / Cie Accrorap / CCN de La Rochelle ; Apache pour Hamid Ben Mahi / Cie Hors Série.