• Saison 2015-2016
Salle Jean Vilar
1h30
Dès 13 ans

Textes de Jacques Gamblin
Compositions, arrangements et direction musicale Laurent de Wilde

Textes de Jacques Gamblin et extraits de Entretiens avec Herbie Hancock de Laurent de Wilde, Really the blues de Mezz Mezzrow et Bop de Langston Hughes

Jacques Gamblin a un talent fou. C’est un auteur qui déguste les mots comme des friandises, un comédien que le cinéma et le théâtre se disputent. Il n’a qu’un regret : la musique n’a pas voulu de lui.

Le « djazz » en particulier, qui lui fait de drôles de choses à la « djambe », aux tripes et au cœur. Il lui aura fallu la rencontre avec le grand jazzman, Laurent de Wilde, pour réaliser ce rêve improbable : dire la musique et jouer les mots. Après Tout est normal mon cœur scintille, donné à Suresnes en 2010, le voilà qui raconte l’histoire d’une femme fascinante, à coups de mots qui chantent et de musique qui parle. Accompagnés de cinq musiciens (contrebasse, batterie, trompette, saxophone, platines), les deux complices (voix et piano) inventent un spectacle inclassable, une histoire d’accords et de rendez-vous en « parlé-rythmé-slammé » traversée de funk, de groove et de blues, une chimère artistique au charme exquis.

Textes de Jacques Gamblin
Compositions, arrangements et direction musicale Laurent de Wilde

Interprétation Jacques Gamblin
Piano Laurent de Wilde
Contrebasse Bruno Schorp
Batterie Donald Kontomanou
Trompette Alex Tassel
Saxophone Guillaume Naturel
Platines DJ alea

[COLUMN]
Collaboration artistique Françoise Lebeau
Lumières Laurent Béal
Costumes Marie Jagou

J’aurais aimé jouer de la musique. J’aurais aimé voir aboutir les multiples apprentissages instrumentaux, piano, guitare, batterie … lancés dans l’enfance et l’adolescence. La proposition du festival Jazz sous les Pommiers en 2011 et ma rencontre avec Laurent de Wilde m’ont permis de réaliser ce rêve. Délesté de la pratique de l’instrument laissée aux mains magiques de Laurent et des cinq autres pointures qui nous entourent (contrebasse, batterie, trompette, saxo, et DJ) j’ai pu, avec mon instrument à moi que sont les mots, écrire une histoire d’accords et de rendez-vous, pour dire ce que la musique me fait, nous fait en général et ce que le jazz en particulier fait à ma djambe et ce que ma djambe me fait, puis par résonnance, à ma hanche, à mes tripes et ainsi de suite en passant par le cœur jusqu’à la tête et non l’inverse. C’est physique, organique, pulsionnel et ça improvise entre les lignes. Alors, ma djambe dgigote, elle danse de saint-guy, elle tremblote rythmique et me chabadise le palpitant. Temps, contre-temps et syncopes nous donnent envie de bouger, envie d’aimer, en notes, en break, en corde, en peau, en vinyle, anche, pistons et becs. De textes narratifs en parlé-rythmé-slammé une histoire se raconte, et le funk, le groove, le bop et le blues prennent leur place pour dire, le désir de jouer et le désir d’en jouir !

Plaisir obligatoire sinon on rentre et on se couche !

Jacques Gamblin

Jacques Gamblin

Depuis une vingtaine d’années Jacques Gamblin s’est imposé dans le paysage du cinéma français. Il a travaillé avec Claude Lelouch, Robert Guédiguian, Jean Becker, Claude Chabrol, Bertrand Tavernier, Philippe Lioret, Rémi Bezançon et bien d’autres dans des films aussi différents que Tout ça pour ça, Pédale douce, Mademoiselle, Les enfants du marais, Laisser-passer (pour lequel il reçoit l’Ours d’argent, prix d’interprétation masculine au festival de Berlin en 2002), Holy Lola, Le premier jour du reste de ta vie, Le nom des gens de Michel Leclerc, Le Premier Homme de Gianni Amelio. 2014 est une année particulièrement riche en tournages : notamment De toutes nos forces de Nils Tavernier, 24 jours d’Alexandre Arcady et Hippocrate de Thomas Lilti qui a rencontré en France un vif succès. Il met aussi élégance, humour, légèreté, poésie et sa sensibilité à fleur de peau, au service de créations théâtrales : qu’il s’agisse de Quincailleries (1991), du Toucher de la hanche (1997), d’Entre courir et voler il n’y a qu’un pas papa (2004) – textes publiés aux éditions Le Dilettante -, de Tout est normal mon cœur scintille (2010), de Gamblin JazzE, de Wilde sextetE – désormais Ce que le djazz fait à ma djambe – ou de 1 heure 23’ 14 et 7 centièmes crée avec le danseur Bastien Lefèvre en janvier 2015, il confirme, spectacle après spectacle, son talent d’auteur. Comédien et auteur talentueux et inclassable, Jacques Gamblin est également un lecteur exceptionnel. Pour autant, ses lectures sont rares et il n’accepte l’exercice que pour des textes dont la force et l’épaisseur se prêtent à la voix nue. Habitué du Festival des Correspondances de Manosque, il propose sa lecture du texte de Gary La nuit sera calme en 2007 et, en 2013 Correspondance 1958-1994 de Charles Bukowski. A l’occasion du centième anniversaire de la naissance d’Albert Camus, en décembre 2013, il est invité au Centre Georges Pompidou à donner une lecture d’extraits de son œuvre.

[COLUMN]

Laurent de Wilde

Jazzman formé à New York, Laurent de Wilde s’est installé en France depuis vingt ans. Reconnu pour ses qualités de pianiste de trio traditionnel (Prix Django Reinhart, Victoire de la Musique), il a été l’un des pionniers de la révolution électronique du jazz des années 2000 et continue de se produire très activement sur les deux fronts musicaux. Egalement écrivain, il a publié une biographie sur Thelonious Monk (Monk, Folio) qui fait référence dans le domaine. Laurent est couramment auteur et présentateur d’une série de portraits de grands jazzmen pour Arte. Son album Over the clouds sorti en avril 2012 qui comprend plusieurs morceaux du spectacle remporte depuis tous les suffrages : Choc de Jazz Magazine/Jazzman, 4 clés Télérama, Choc de l’année 2012 de Jazz Magazine/Jazzman, sélection de Jazz à FIP, meilleur disque de jazz français pour TSFJazz et sélection des meilleurs disques de l’année de Télérama.
En 2014, paraît un nouvel album Fly super fly en collaboration avec Otisto 23.

Production Jazz sous les pommiers – CCAC.
Coproduction Maison de la Culture de Bourges – scène nationale.
Avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication de la région Centre, du conseil départemental du Cher, la ville de Bourges avec le soutien du CNV et de l’ADAMI.