• Saison 2015-2016
Salle Jean Vilar
1h20
Dès 11 ans

accentus
Direction Christophe Grapperon

Nous sommes en 1863. Installé à Paris, Gioachino Rossini se consacre désormais essentiellement à la gastronomie. Son dernier opéra, Guillaume Tell, remonte à 1829, sa dernière œuvre importante, un Stabat Mater, à 1841.

Sa Petite Messe solennelle est l’un de ces « péchés de vieillesse » qu’il compose quand l’envie lui prend. Pied de nez à l’emphase romantique des oeuvres sacrées de ses contemporains, elle ne requiert que douze chanteurs, un piano et un harmonium.
Cette Petite Messe n’en est pas moins sincère, à défaut d’être vraiment solennelle, même si ça et là les vocalises l’entraînent sans vergogne vers le monde de l’opéra bouffe. C’est d’ailleurs cela qui fait le sel de cette oeuvre extrêmement vivace : une musique d’église où l’on retrouve le génial vocaliste du Barbier de Séville ou du Turc en Italie.
Il s’en excuserait presque, mais nous régale cependant de ses airs finement brodés, servis par les voix agiles des solistes et du choeur accentus dirigés par Christophe Grapperon, spécialiste de l’opéra bouffe.

accentus
Direction Christophe Grapperon

Soprano Norma Nahoun
Alto Isabelle Druet
Ténor Enguerrand de Hys
Basse Ugo Rabec

Piano Nicolaï Maslenko
Harmonium Christophe Henry

Avec sa Petite Messe solennelle, Rossini revient à un genre qu’il avait délaissé au cours de sa carrière de compositeur : la musique sacrée. Il existe deux versions de cette œuvre. La première, à l’effectif modeste (qui lui vaut le nom de « petite messe »), réunit quatre solistes (soprano, contralto, ténor, basse) un chœur mixte, deux pianos et un harmonium. L’autre version, réorchestrée par Rossini lui-même, possède un effectif plus large. Quelle que soit sa version, il s’agit d’une partition particulièrement ample, d’une durée d’une heure trente, à mi-chemin entre la musique sacrée et l’opéra. Rossini écrit cette messe à l’âge de 75 ans, à la demande du comte Pillet-Will, pour son épouse Louise, chez qui la pièce sera créé le 14 mars 1864 à Paris.
Source : Philharmonie de Paris – médiathèque

accentus

Ce chœur de chambre professionnel est très investi dans le répertoire a cappella, la création contemporaine, l’oratorio et l’opéra. Fondé par Laurence Equilbey il y a plus de 20 ans, il se produit dans les grandes salles de concerts et festivals français et internationaux. L’ensemble collabore régulièrement avec chefs et orchestres prestigieux (Pierre Boulez, Andris Nelsons, Eric Ericson, Christoph Eschenbach, Orchestre de Paris, Ensemble intercontemporain, Les Siècles, Concerto Köln, Akademie für Alte Musik Berlin, Insula orchestra, etc.). Il participe également à de nombreuses productions lyriques : Perela l’Homme de Fumée de Pascal Dusapin et L’Espace Dernier de Matthias Pintscher à l’Opéra de Paris, Le Barbier de Séville de Gioachino Rossini au Festival d’Aix-en-Provence, Lakmé de Léo Delibes, Ciboulette de Reynaldo Hahn à l’Opéra Comique… accentus poursuit une résidence importante à l’Opéra de Rouen Haute-Normandie, articulée autour de concerts et d’opéras. Il est également ensemble associé à l’Orchestre de chambre de Paris depuis 2009 et partenaire privilégié de la Philharmonie de Paris. Christophe Grapperon est chef associé de l’ensemble depuis 2013. accentus enregistre pour naïve. Tous ses disques ont été largement récompensés par la presse musicale. Transcriptions, vendu à plus de 130 000 exemplaires, a été nominé aux Grammy Awards 2004 et a obtenu un Disque d’Or en 2008. Manoury Inharmonies (2011) a été récompensé par 5 Diapasons. En 2014/2015, accentus a sorti le Requiem de Mozart aux côtés d’Insula orchestra, puis Le Désert de Félicien David et la Petite Messe solennelle de Rossini avec l’Orchestre de chambre de Paris. Les enregistrements de 2015/2016 sont Mantovani voices et Orfeo ed Euridice de Gluck avec Franco Fagioli. accentus a été consacré Ensemble de l’année par les Victoires de la musique classique en 2002, en 2005 et en 2008.

[COLUMN]

Christophe Grapperon

Après avoir étudié l’accordéon et fait un cursus en musicologie, il intègre la classe de chant de Daniel Delarue et se perfectionne en direction de chœur et d’orchestre avec Pierre Cao, Catherine Simonpietri et Nicolas Brochot.Il a été directeur pédagogique à l’Académie de Musique des Grandes Écoles et Universités de Paris dirigée par Jean-Philippe Sarcos. Il anime de nombreux stages de chant choral, d’orchestre ou de musique de chambre. On a pu l’entendre aux côtés d’Anne-Sofie von Otter dans son concert Offenbach, dans le rôle du Notaire dans la Grande duchesse de Gerolstein d’Offenbach au Théâtre du Châtelet, et le rôle du Scythe dans Iphigénie en Tauride à l’Opéra de Paris. Après avoir été l’assistant de Marc Minkowski pour la production Manon de Massenet à l’Opéra de Monte-Carlo, il lui confie la direction du chœur des Musiciens du Louvre-Grenoble. Christophe Grapperon assure depuis 2007 la direction musicale au sein de la compagnie Les Brigands et a dirigé des ouvrages rares comme Arsène Lupin, Banquier de Marcel Lattès, La Cour du roi Pétaud de Léo Delibes ou encore Croquefer de Jacques Offenbach. En 2013, il devient chef associé d’accentus.

erda | accentus bénéficie du soutien de la DRAC d’Ile-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, est subventionné par la Ville de Paris, la Région Ile-de-France et reçoit également le soutien de la SACEM. accentus est en résidence à l’Opéra de Rouen Normandie.
Les activités de diffusion et d’actions culturelles d’accentus dans le département bénéficient du soutien du Conseil départemental des Hauts-de-Seine. Le cercle des mécènes d’erda | accentus accompagne son développement.