• Saison 2018-2019
Salle Jean Vilar
1h50
Dès 14 ans

D’après Alexandre Dumas
Adaptation Jean-Paul Sartre
Mise en scène Alain Sachs

Kean raconte l’histoire d’un fameux acteur anglais que le tout Londres, au début du XXe siècle, court acclamer. Deux femmes l’aiment et finiront par causer sa perte.

Dans ce récit qui mêle l’imagination fiévreuse d’Alexandre Dumas et l’insolente modernité de Jean-Paul Sartre en 1954, Alain Sachs choisit de plonger les huit comédiens dans une profusion de couleurs et d’émotions, utilisant tous les possibles qu’offre la scène, dans des jeux de miroirs, de lumières et de décors, jusqu’à l’ivresse des sentiments, confondant l’être et le paraître. Récit sur la fragilité d’un acteur qui se révolte et défie le public dans un procédé de théâtre en abyme, Kean est aussi un véritable hymne à la résistance, tantôt tragique, tantôt comique, expression contre vents et marées d’un désir irrépressible de liberté.

« Vous veniez ici chaque soir et vous jetiez des bouquets sur la scène en criant bravo. J’avais fini par croire que vous m’aimiez…Mais vous n’aimez que ce qui est faux ! »
Kean

Avec Alexis Desseaux, Sophie Bouilloux, Justine Thibaudat, Eve Herszfeld, Frédéric Gorny, Stéphane Titeca, Pierre Benoist et Jacques Fontanel
Assistante à la mise en scène Corinne Jahier
Costumes Pascale Bordet
Décors Sophie Jacob
Lumières Muriel Sachs

On ne cesse de le proclamer partout, Il nous faut de toute urgence, contre vents et marées, continuer à vibrer et à nous amuser.
Voilà qui tombe bien … Car le Kean de Dumas, c’est ni plus ni moins la quintessence même du Théâtre !
Dans une profusion de couleurs et d’émotions où le comique et le tragique se côtoient sans vergogne, tous les plus grands thèmes y sont abordés. La quête d’absolu, le donjuanisme, le pouvoir, la folie…
Véritable hommage à Shakespeare, Pirandellien bien avant l’heure, il nous offre avant tout une joyeuse et flamboyante variation sur l’art du comédien, autant que de la comédienne, soit dit en passant.
Ainsi, en ces temps si difficiles que nous traversons, comment trouver mieux que ce vibrant plaidoyer célébrant nos ancestrales valeurs ?
Appel enflammé à toutes les résistances, hymne absolu à la liberté, il mêle l’imagination fiévreuse et flamboyante d’un Dumas à l’insolente modernité d’un Sartre, nous proposant de surcroît une puissante réflexion sur l’être et le paraître.
Une véritable mise en abîme, un jeu de miroirs permanent que j’aimerais développer jusqu’à l’extrême en plaçant huit comédiens, trois femmes et cinq hommes, au cœur d’un dispositif un tantinet machiavélique, d’une véritable machine à jouer, en les poussant sans retenue jusqu’à l’ivresse de tous les plaisirs réunis de la scène.
Rappelons-nous ici par ailleurs que la dernière fois que nous avons eu l’occasion d’entendre ce chef d’œuvre, ce fut avec Jean Paul Belmondo qui fit son grand retour au théâtre à travers lui, bien avant d’incarner Cyrano, du reste cousin fort peu éloigné de Kean…
Il nous restait plus donc qu’à relever le défi !

Alain Sachs

 

Production Ba Production. Remerciements au Théâtre 14.