L'âme slave
Les compositeurs romantiques, en Russie et dans le monde slave, sont les plus grands peintres de la nature et de l’esprit de leur pays.
Pour son poème symphonique Dans les steppes d’Asie centrale, Alexandre Borodine croise une mélodie populaire russe et des airs orientalisants ; mais surtout, il parvient à évoquer l’immensité du désert sous le ciel de l’Empire russe par le scintillement des violons. Dans sa Septième Symphonie, comme dans beaucoup de ses oeuvres, Antonín Dvořák fait résonner les chants et danses de Bohême et donne à l’auditeur le senti- ment de la nature à travers un traitement très varié des instruments de l’orchestre. Et même dans des oeuvres qui ne répondent à aucun programme, comme le Concerto pour violon de Tchaïkovski, il est toujours facile de deviner les états de l’âme du compositeur. Âme slave assurément, mais transmuée en une musique universelle, qui a fait le tour du monde. Le violoniste suresnois Nicolas Dautricourt — qui joue sur un magnifique Stradivarius de 1713 nommé « Château Fromange » — très marqué par les compositeurs qui mettent toute leur culture dans la musique, ramène ici ses impressions de voyage à la maison.
Alexandre Borodine 1833-1887
Dans les steppes d’Asie centrale
Piotr Ilitch Tchaïkovski 1840-1893
Concerto pour violon en ré majeur, op. 35
Antonín Dvorák 1841-1904
Symphonie nº 7 en ré mineur, op. 70 B 141
Orchestre-Atelier Ostinato
Direction Jean-Luc Tingaud
Violon Nicolas Dautricourt
Avec le soutien du Conseil régional d’Ile-de-France, de la Mairie de Paris, de l’AFDAS. En collaboration, pour le prêt d’instruments, avec le Parc Instrumental - Orchestre national d’Ile-de-France.