• Saison 2020-2021
Salle Jean Vilar
1h30
Dès 8 ans

Massiwa – Chorégraphie Salim Mzé Hamadi Moissi
Locking for Beethoven – Chorégraphie Farid Berki

Les représentations ne pourront, hélas, pas avoir lieu en public étant donné que le gouvernement n’a pas permis la réouverture des lieux culturels.Pour obtenir un remboursement de vos billets, les reporter sur un autre spectacle de la saison ou bénéficier d’un avoir, consultez cet article.

Salim Mzé Hamadi Moissi (alias Seush) fait de son lieu de naissance et de vie, les Comores, petit archipel volcanique de l’Océan Indien, le sujet de sa création.

A travers Massiwa, il interroge ce qui fait l’attachement à son pays de culture matrilinéaire et à ses influences arabes, africaines et indiennes. En quatre tableaux, il parcourt les singularités gestuelles et culturelles qui font la force de la danse des Comores : le Wadaha, danse traditionnelle des femmes, l’afro-danse qui devient chaque jour plus urbaine et l’énergie du hip hop, sa rigueur et sa toute puissance.

Mêlant aux rythmes afro la musique classique, Salim Mzé Hamadi Moissi met en scène sa vie, comme un défi.

 

Depuis toujours, Farid Berki est fasciné parla confrontation des styles et des écritures. Ainsi, c’est dans le film Orange Mécanique de Stanley Kubrick qu’il avait découvert la force cosmique de l’Ode à la joie de Beethoven, devenue hymne de l’Union Européenne.

S’emparant à son tour de l’œuvre du compositeur dans Locking for Beethoven, il télescope les univers artistiques. Côté musique, le son électrode Malik Berki dialogue avec le piano d’Antoine Hervé. Les deux musiciens interprètent en live les transcriptions et arrangements composés à partir de l’œuvre de Beethoven. En contrepoint ou en variation de la partition, la danse tellurique et explosive mêle elle aussi les influences, du hip hop au contemporain jusqu’aux acrobaties circassiennes.

La presse en parle
  • « Dans cette pièce, Salim Mzé Hamadi Moissi soupèse, avec rage, son attachement à sa terre via sept hommes, chacun étant nourri d’une gestuelle traditionnelle (comme le « wadaha », le « shigoma » ou le « biyaya ») mâtinée de hip-hop. Le tout prend corps dans un ensemble d’influences (arabes, indiennes, africaines). »
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  • « In between, a whimsical vignette set to Persian classical music (by the Chemirani ensemble) sees the dancers examine and jostle over a flip-flop and an elegant leather shoe. It takes serious craft to make theatre out of such humble props, and Hamadi Moissi delights in it. The Comoro Islands may just have a valuable cultural export in his company, Tché-Za. »
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Distribution

Avec Ahmed Abdel-Kassim, Fakri Fahardine, Toaha Hadji Soilihy, Mzembaba Kamal, Abdou Mohamed, Ben Ahamada Mohamed et Mohamed Oirdine

Lumières Guillaume Bonneau

 

Biographie

Salim Mzé Hamadi Moissi 

Salim Mzé Hamadi Moissi (alias Seush) représente la nouvelle génération de danseurs et chorégraphes contemporains à influence hip hop qui émerge du continent africain. Après un parcours d’interprète avec le chorégraphe gabonais Arnaud Ndoumba (2010) et le chorégraphe français Anthony Egéa pour la pièce Rage (2012), il décide de retourner vivre aux Comores.

Il crée la Compagnie Tché-Za et le festival biannuel Ntso Uziné à Moroni avec l’objectif de développer et de professionnaliser la danse. Il crée quatre pièces : Wutama hip hopKreuzMon mur et Soyons fous qui est présentée pour la première fois en France en 2019 lors du festival Suresnes et reprise à l’Institut du Monde Arabe en mars 2019.

Il a été sélectionné pour participer à la Biennale de la danse de Marrakech et au Masa (Marché des arts du spectacle africain) à Abidjan, en mars 2020.

 

Production

Commande et produc­tion Théâtre de Suresnes Jean Vilar / festival Suresnes cités danse 2020.
Soutien Cités danse connexions, l’Al­liance Française de Moroni et l’Onda (Office national de diffusion artistique).
En collabo­ration avec la Compagnie Tché-Za (Co­mores).

Distribution

Avec les danseurs Valentin Loval, Jean Boog, Alice Bounmy, Alice Catanzaro, Camille Dewaele et Laurent Kong a Siou, la circassienne et danseuse Clara Serayet, la voix de Philippe Leuridan et les musiciens Antoine Hervé piano, Malik Berki Scratch/machines

Création lumières Annie Leuridan

 

Note d’intention

J’ai toujours été fasciné par les conséquences de rencontres impossibles ou pour le moins improbables entre des univers différents. Que ce soit dans le monde social ou dans celui de la création artistique, la mise en présence la rencontre, le télescopage le plus souvent, d’êtres, de musiques et de danses développés au sein d’espaces socio-temporels différenciés ont souvent été à l’origine de l’écriture de mes spectacles.

Ainsi avec Stravinsky Remix, en confrontant des styles et des univers artistiques, par leur entremêlement et leur frottement, j’ai pu un peu plus creuser la question du devenir de l’écriture de la danse hip hop, sans l’enfermer dans une direction mais au contraire en en explorant les développements inattendus, sous tendus et autorisés par des rencontres multiples et démultipliés dans le temps.

Le travail que j’entreprends avec L’ONL autour de l’œuvre de Beethoven, s’inscrit en continuité avec mes recherches antérieures.

Il y a d’abord ma rencontre avec Beethoven par le biais d’Orange Mécanique de Stanley Kubrick dans lequel on retrouve la 9ème symphonie (2ème mouvement) et l’Ode à la joie (dernier mouvement) mais également le film Ludwing Von B (1994).

Il se trouve que l’Ode à la joie est l’hymne de l’Union Européenne basé sur des valeurs de fraternité et d’unité dans la diversité. A l’heure où tout le monde s’interroge sur son appartenance ou non à l’Europe, il me semble intéressant de mettre en perspective ces questionnements par un dialogue multiple entre la danse et la musique.

Aujourd’hui, les disciplines artistiques s’entrecroisent et créent des passerelles avec d’autres registres initialement éloignés. Ainsi dans une perspective similaire à celle déployée dans mon spectacle Soul dragon, créé en 2004 avec l’Opéra de Shanghai, je désire par un travail avec une circassienne, sur les hauteurs, les volumes, sur la légèreté, faire éclore une poésie visuelle et gestuelle.

Avec ce projet autour de Beethoven, j’entends poursuivre mon cycle autour des relations musique et danse. Ici je propose une danse tellurique et explosive qui convoque la musique pour, au choix, évoluer dans une scénographie sonore, créer des variations autour de thèmes musicaux ou encore s’affirmer en contre-point ou de manière autonome par rapport à la musique.

Pour la musique en compagnie de Malik Berki, nous solliciterons l’univers musical électro, pour faire émerger de nouveaux timbres musicaux. Je désire également travailler avec un percussionniste pour ajouter une composante rythmique qui multiplie les voies d’accès à l’œuvre de Beethoven pour le plus grand nombre et ainsi me permettre de composer la danse de manière inédite.

Je souhaite y associer, enfin, un compositeur et pianiste en la personne d’Antoine Hervé pour analyser certaines œuvres, accompagner les choix musicaux, créer des arrangements ainsi qu’une transcription de certaines partitions et enfin réaliser une adaptation pour orchestre symphonique. Il s’agit d’élaborer une pièce musicale à partir d’extraits d’œuvres ou de thèmes puis de les adapter pour la forme quatuor et orchestre symphonique tout en évitant la forme zapping.

Farid Berki

 

Production 

Sou­tiens Espace culturel Allende / Mons-en-Baroeul, Espace Culturel Jean Ferrat d’Avion, Maison Folie Beaulieu de Lomme, la ville de Lille (Le Grand­Sud, Maison Folie Wazemmes). La Compagnie Melting Spot est financée par la DRAC Hauts de France, la Ré­gion Hauts-de-France, La Ville de Lille, le Département du Nord, Théâtre de Suresnes Jean Vilar.
Co­production Orchestre national de Lille.