• Saison 2014-2015
Salle Jean Vilar
1h
Dès 7 ans
Création

Chorégraphie et direction artistique Sébastien Lefrançois
Compagnie Trafic de Styles

Aucune passerelle apparente ne relie l’usine à la scène. Sébastien Lefrançois a décidé d’y remédier. Pendant plus d’un an, il s’est immergé, avec ses six danseurs, dans la dure réalité du monde du travail pour s’en approprier les histoires.

Du mal-être nourri de routine et de stress aux mécanismes ludiques que chacun élabore pour continuer d’exister, ces Petits Morceaux du réel explorent la capacité à lutter et à s’épanouir, faisant la place à la poésie, malgré tout. L’artiste associé à la création de Cités danse connexions n’est jamais plus inspiré que devant « l’obstacle ». Celui qui se dresse sur le chemin de ses personnages lui souffle une pièce chorale belle et puissante. Cette nouvelle création égrène des fragments du réel, injectés de hip hop, de cirque, de danse contemporaine et de burlesque. On y retrouve l’infinie poésie de Charlot, tendre Pierrot capable d’exorciser les univers les plus impitoyables pour mieux en dénoncer l’outrance.

Chorégraphie et direction artistique Sébastien Lefrançois, en collaboration avec les artistes
Compagnie Trafic de Styles

Avec Anaïs Barthe, Aurélien Collewet, Nicolas Fayol, Muriel Henry, Angela Vanoni, Victor Virnot
Musique Lih Qun Wong
Textes Muriel Henry
Lumières David Baudenon
Scénographie  Marion Gervais
Costumes Erick Plaza-Cochet
Accessoire Séverine Allain
Assistante chorégraphie Jann Gallois
Regard complice Gérard Astor

Sébastien Lefrançois, chorégraphe
Né en Normandie à la fin des années 60, Sébastien Lefrançois se familiarise très jeune avec la danse et le mouvement par le biais du patinage artistique qu’il pratique à haut niveau de 12 à 24 ans. Sa rencontre avec le hip-hop se fait avec l’émission télévisée H.I.P.H.O.P., animée par Sydney, en 1984. Au début des années 90, il s’investit dans la création théâtrale et chorégraphique et décroche deux diplômes d’Etat, en danse jazz et danse contemporaine .
En 1994, il fonde à Cergy-Pontoise la compagnie Trafic de Styles dont il devient directeur artistique et chorégraphe. Il crée pour cette compagnie différentes pièces dont :
Off the Line (1997)
Squatt’age (1999), pour 7 danseurs sur la création alternative
L’Incroyable Mystère Pulp (2001), pour 5 danseurs sur les origines de la science-fiction
Attention Travaux (2002) solo répertoire, première création pour la rue, où il aborde le burlesque
Le Poids du ciel (2003) pour 3 danseurs et 1 circassien sur la poésie de la transgression
Specimen (2005) pour 6 danseurs
Roméos et Juliettes (2008), pièce pour 7 danseurs, 1 comédien, 1 circassien, commande de Suresnes Cités Danse
Ficelle d’encre (2010), pièce franco-marocaine en partenariat avec l’Institut Français de Rabat
Obstacle (2011) quatuor double pour danseurs et barrières Vauban, sur l’idée de la frontière
Enveloppes Timbrées (2013) quatuor sur les conflits et clichés de chacun face à son miroir
Le Fil (2014), second volet d’Attention Travaux, solo répertoire
Petits Morceaux du réel (2014), pour 6 danseurs, sur la poésie que l’on insuffle dans le milieu du travail.

Le chorégraphe collabore également comme interprète aux spectacles Tana-Cergy (m-e-s Vincent Collin et Elie Rajaonarison – 1998), Les Mariés de la Tour Eiffel (de J.Cocteau, m-e-s Vincent Collin – 2001) et La Démocratie en Amérique (d’A. de Tocqueville, m-e-s Vincent Collin – 2003). Il crée la partition chorégraphique des pièces L’Ivrogne dans la brousse (d’A.Tutuola, m-e-s Philippe Adrien – 2002), Fenêtres secrètes (Yun Chane – 2004), Le Garçon aux Sabots (m-e-s Luc Laporte – 2007) et Ma vie, Mon œuvre, Mon pédalo (m-e-s François Berdeaux – 2007). A l’occasion des 20 ans du festival Suresnes Cités Danse (2012), il participe à une création commune avec José Montalvo, Mourad Merzouki et Kader Attou. En septembre 2007, il est nommé artiste associé de “Cités Danse Connexion”, premier pôle de formation, création et production de la danse hip-hop en France.

Pour Petits Morceaux du réel, Sébastien Lefrançois a voulu entrer en immersion, se mettre en contact avec la réalité du travail d’aujourd’hui. Non pour en copier les attitudes, mais pour s’approprier les histoires, les émotions, les sensations : l’empathie comme moteur de la création. Lors de ces
« laboratoires du réel », le chorégraphe et ses danseurs ont vu à quel point le travail peut être générateur de mal-être : routine, monotonie, pression, stress, perte de sens… Mais ils ont observé, également, les mécanismes ludiques, poétiques ou imaginatifs, les micro-créations que chacun élabore pour continuer d’exister.
Petits morceaux du réel explore cette capacité à lutter, cette recherche d’équilibre entre la contrainte et le bien-être, au nom de l’épanouissement de chacun. Pour nous laisser en alerte, critiques, conscients de notre pouvoir créatif.
Dans un univers ouvrier aux airs de symphonie populaire, Sébastien Lefrançois dirige ses danseurs dans une pièce chorale, à laquelle il apporte le mélange de hip hop, de cirque, de danse contemporaine, de burlesque, caractéristique de son écriture chorégraphique. Avec Petits morceaux du réel, le chorégraphe invite le spectateur à regarder l’absurde de nos conditions au travail, dans la lignée des Temps Modernes de Chaplin.

Production Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine; Théâtre de Suresnes Jean Vilar / Festival Suresnes Cités Danse 2015 ; CCN de Roubaix – Ballet du Nord ; La Briqueterie CDC du Val de Marne ; Le Colisée – Roubaix ; COS Territoriaux de Vitry-sur-Seine ; DRAC Ile-de-France ; Région Ile-de-France ; Conseil Général du Val de Marne ; Ville de Saint-Ouen ; ADAMI ; Cie Trafic de Styles.