• Saison 2016-2017
Salle Jean Vilar
1h
Dès 12 ans
Création

Conception, chorégraphie, scénographie Pierre Rigal

Après les succès d’Asphalte et de Standards, créés en 2009 et 2012 à Suresnes cités danse, Pierre Rigal revient avec une nouvelle création, coproduite par le Festival.

Née d’un mot, scandale, elle en est l’expression à la fois gestuelle et sonore. Ce sont les souffles, puis les halètements, et enfin les cris des six danseurs qui forment la trame musicale crescendo de cette réaction organique, instinctive, contre tous les esclandres. Logique, lorsque l’on sait que selon l’étymologie, scandale est apparenté à scander. Les mots d’amour ou onomatopées de révolte deviennent les supports d’une chorégraphie proche de la transe. Celle qui s’empare d’une jeunesse à la fois libre et prisonnière, celle qui « laisse l’énergie des corps faire trébucher le cours des choses ». Non pour le pire, mais pour le meilleur !

Conception, chorégraphie, scénographie Pierre Rigal

Avec Steve KamseuAntonio Mvuani, Camille Regneault, Julien Saint-Maximin, Joël Tshiamala, Emilie Schram

Musique originale live Julien Lepreux et Gwenaël Drapeau
Collaboration artistique Mélanie Chartreux
Lumières et régie générale Frédéric Stoll
Diffusion sonore Loïc Célestin

Comme une odeur de scandale.
La musique qui rythme Scandale est claire, simple et directe. C’est celle de l’air qui entre et sort dans les poumons de cette farandole de danseurs. Le souffle comme source vitale du mouvement se répand dans l’espace vide. La respiration s’intensifie peu à peu emportant avec elle ces corps qui se laissent innocemment attraper. Plus tard, les halètements, les saccades, les scansions, les sifflets, les chants, les cris et les hurlements s’emparent de ces organismes lancés dans une transe irrépressible. Et ce, jusqu’à ce que le silence ne choisisse de les soulager et de les arracher à ce maelström de voix perdues… Comme un répit avant que tout cela ne recommence.
Libre et prisonnière à la fois, la jeunesse scande des mots d’amour incompréhensibles, des onomatopées de révolte ou des lamentations d’espérance. Elle ne sait plus que faire de ces tourbillons du langage et de sa propre parole. Elle préfère s’en faire un rythme, une musique pour danser, pour entrer dans la démence et laisser l’énergie des corps faire trébucher le cours des choses. Pour que les esclandres et les scandales soient absorbés et renversés par le temps. Pour le meilleur et non le pire.

Pierre Rigal

Athlète de haut niveau, spécialiste de 400m et de 400m haies, Pierre Rigal a obtenu un maîtrise d’économie mathématique à l’Université des sciences sociales de Toulouse puis un DEA de cinéma de l’Ecole Supérieure d’Audiovisuel de Toulouse. Pendant sa formation de danseur, il croise le chemin de chorégraphes tels que Heddy Maalem, Bernardo Montet, Wim Vandekeybus, Nacera Belaza, Philippe Decouflé et de metteurs en scène tels que Mladen Materic ou Guy Alloucherie.
En 2002, il intègre la compagnie de Gilles Jobin pour la création de Under Construction et la reprise de The Moebius Strip. (2003-2006).
Parallèlement, il travaille en tant que réalisateur de clips vidéo et de documentaires, il signe notamment en 2001 Balade à Hué, un documentaire pour France 3. En novembre 2003, Pierre Rigal fonde la compagnie dernière minute, conçoit et interprète sa première pièce, le solo érection, co-mise en scène par Aurélien Bory au Théâtre National de Toulouse. En juin 2005, il est interprète du chorégraphe Ariry Andriamoratsiresy pour le solo Dans la peau d’un autre dans le cadre du Vif du sujet, production SACD / Montpellier Danse. En octobre 2006, il crée en collaboration avec Aurélien Bory la pièce Arrêts de jeu au Théâtre National de Toulouse. En mai 2007, dans le cadre de la manifestation « comme un été », Pierre Rigal présente au Théâtre National de Toulouse, La mort est vivante, une installation photo-photographique. En février 2008, suite à une commande du Gate Theatre London, il crée et interprète un nouveau solo : Press et fin 2008, il crée le solo Que serai-je serai-je pour la danseuse Mélanie Chartreux qui devient lauréate du concours national Talents Danse Adami.
En 2009, il crée Asphalte, une pièce de théâtre hip-hop pour le Festival Suresnes Cités Danse et pour la Maison de la Danse de Lyon. Lors du Festival d’Avignon 2010, il présente Micro dont la création finale a été accueillie en janvier 2011 au Théâtre Vidy-Lausanne En juillet 2011, il réalise le clip vidéo « Give me a light », titre tiré du spectacle Micro. En février 2012, il crée Standards , pièce pour 8 danseurs hip-hop, pour les 20 ans du Festival Suresnes cités danse, reprise dans sa version longue au Festival de Marseille en juin 2012. La même année, il crée Théâtre des opérations une pièce pour 9 danseurs coréens au LG Arts Center de Séoul. Le spectacle a été repris en tournée européenne au Festival d’Automne en Normandie et au Théâtre du Rond-Point à Paris. En 2013, Pierre collabore avec Jean-Michel Ribes pour la reprise de Théâtre sans animaux et Emmanuel Daumas pour la pièce Anna, en effectuant un travail de mise en mouvement des comédiens. En juillet 2013 il crée pour le Festival d’Avignon Bataille, une pièce pour Hassan Razak et Pierre Cartonnet dans le cadre de Sujets à Vif. La version intégrale de ce duo a été créée le 2 décembre 2013 à l’Hippodrome de Douai dans le cadre du festival Les Multipistes.
En 2014, il créé une pièce : Paradis Lapsus, sa première pièce pour le jeune public en novembre 2014 au Théâtre National de Chaillot, puis en février 2015, Salut pour seize danseurs du Ballet de l’Opéra de Paris. Parallèlement Pierre Rigal donne régulièrement des ateliers dans différentes institutions et notamment à la Korean National Contemporary Dance Company à Seoul ou à l’Académie Vaganova à Saint-Pétersbourg.

Production Compagnie dernière minute Coproduction Théâtre de Suresnes Jean Vilar / Suresnes Cités danse 2017, Centre de développement chorégraphique / Toulouse – Midi Pyrénées (dispositif accueil-studio). Pierre Rigal est artiste associé à la Maison de la Cultue – scène nationale / Bourges. La compagnie dernière minute est subventionnée au titre de l’aide au conventionnement par le ministère de la Culture et de la Communication / Préfecture de la région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, la région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et la ville de Toulouse. La compagnie dernière minute reçoit le soutien de la Fondation BNP Paribas pour l’ensemble de ses projets.