• Saison 2018-2019
Salle Aéroplane
1h20
Dès 15 ans

Texte Georges Bernanos
Adaptation Jean-Baptiste Sastre et Gilles Bernanos
Conception et mise en scène Hiam Abbass et Jean-Baptiste Sastre

Georges Bernanos est tout autant un témoin engagé de l’Histoire, qu’un romancier « qui a juré de nous émouvoir », au travers d’une vérité âprement disputée.

En 1944, alors qu’il est exilé au Brésil depuis 1939, Bernanos livre une vision fulgurante du XXIe siècle, dans lequel il perçoit l’Homme perdu dans un brouhaha incessant, « informé de tout et condamné à ne rien comprendre ». Se fabriquant sans cesse des besoins inutiles autant qu’insatiables, l’Homme s’éloigne de toute vie intérieure et par conséquent de sa liberté. Celle de penser, qui ne peut vivre que dans le silence.
Adapté de l’essai éponyme et d’autres récits par Jean-Baptiste Sastre et Gilles Bernanos — petit-fils de l’écrivain — La France contre les robots nous convie aux retrouvailles entre nous et notre liberté qui se conquiert chaque jour contre nos habitudes, nos préjugés, contre nous-mêmes.

« Hélas ! le monde risque de perdre la liberté, de la perdre irréparablement faute d’avoir gardé l’habitude de s’en servir… »
Georges Bernanos

 

Extrait de presse
Cette harangue rappelle que liberté et égalité ne se valent pas, que l’une est fragile et l’autre l’outil des plus terribles tyrannies.
[…] Il y a quelque chose dans ce texte qui interpelle, dérange presque dans son étrange actualité.
[…] Porté splendidement par la voix et le jeu de Jean-Baptiste Sastre, souligné par de très beaux jeux de lumière et d’ombre et ponctué par de beaux moments musicaux, La France contre les robots et autres textes est un spectacle qui vous empêchera de vous endormir sur vos lauriers.
Lire la critique Avignon Off sur le blog Bullesdeculture – juillet 2018

Le texte est dense et la mise en scène, d’une sobriété absolue, mise sur l’écoute du public […]. Difficile et surtout inutile de tenter de résumer des milliers de pages en quelques lignes, l’essentiel étant que Jean-Baptiste Sastre parvient à nous offrir un merveilleux moment de poésie durant lequel le temps semble suspendu à ses lèvres et aux mots du romancier.
[…] Un spectacle nécessitant une écoute attentive mais qui reste inévitable et essentiel.
Lire la critique Le bruit du off – juillet 2018

Avec Jean-Baptiste Sastre
et la voix de Gilles Bernanos

Lumières Dominique Borrini

Georges Bernanos est connu pour ses romans et ses Dialogues des carmélites. Régulièrement réédités, adaptés dans des films comme Journal d’un curé de campagne et Mouchette de Robert Bresson ou Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat, l’opéra de Francis Poulenc a porté l’histoire des carmélites de Compiègne dans le monde entier. Mais, à travers ses essais et autres Écrits de combat, Bernanos est tout autant témoin engagé dans l’Histoire que romancier. Sans doute, les deux ne font-ils qu’un chez lui et chacun de ses romans témoigne d’une vérité âprement disputée. Grands cimetières sous la lune – Liberté, pour quoi faire ? – Scandale de la vérité – Révolte de l’esprit – France contre les robots. Autant de titres, autant de thèmes qui donnent le ton. « J’ai juré de vous émouvoir. D’amitié ou de colère, qu’importe. » Bernanos nous invite, nous exhorte, nous supplie parfois : « ce n’est pas ma chanson qui est éternelle, c’est ce que je chante ». C’est qu’il y a urgence ! «La maison brûle ». Ce monde, dans lequel nous sommes « informés de tout et condamnés ainsi à ne rien comprendre », s’organise inexorablement « contre toute espèce de vie intérieure » en accaparant l’ici et maintenant de chaque instant. Insécurité, chômage, mondialisation, guerre économique, les mots se conjuguent ou se bousculent pour susciter la peur, au nom d’une société de consommation, dictée par le profit et engagée dans une course destructrice du monde et des hommes, aux besoins insatiables… inutiles. Angoisse et désir. Deux côtés d’une seule et même pièce. Pour quelle liberté et quel bonheur ? Comment s’y retrouver ? Ou plutôt se retrouver ? Au milieu du brouhaha des sollicitations permanentes, sans silence point de salut. Sans vie intérieure, pas de liberté authentique. Précisément ! nous y sommes: « la liberté est sur le bord de la route mais vous passez devant elle sans tourner la tête ». Avec le spectacle La France contre les robots, c’est à une évocation fulgurante de la vision de Bernanos pour le XXIe siècle – et dont nous sommes aujourd’hui témoins – que Jean-Baptiste Sastre convie le spectateur. Le spectacle est adapté à partir de plusieurs textes extraits des titres cités, parmi les plus révélateurs et les plus puissants de l’oeuvre, pour constituer un ensemble cohérent. À travers eux, l’auteur y trace un portrait sans concession du monde moderne tel qu’il l’entrevoit. Mais l’écrivain nous invite aussi et d’abord à des retrouvailles. « Car la liberté de notre pensée se conquiert chaque jour contre nous-mêmes, contre nos habitudes, nos préjugés… » Penser librement pour un autre regard sur le monde, une autre vision de l’avenir, une autre conception de l’Homme.

Gilles Bernanos

Je suis né le 20 février 1888 à Paris, où mes parents résidaient pendant l’hiver, mais j’ai passé les meilleurs jours de mon enfance et de ma jeunesse dans une vieille propriété de campagne, appartenant à mon père, au petit village de Fressin (Pas-de-Calais), dans un pays de grands bois et de pâturages, où j’ai plus ou moins fait vivre depuis tous les personnages de mes romans.
Ma famille paternelle est de lointaine origine espagnole, mais française depuis le début du XVIIe siècle, et fixée depuis en Lorraine. La famille de ma mère est berrichonne.
J’ai fait une partie de mes études à Paris, au Collège de Vaugirard, chez les Jésuites, où j’ai eu pour compagnon le général de Gaulle. Je les ai terminées dans un charmant petit collège provincial, à Aire-surla- Lys (Pas-de-Calais). Licencié en droit et licencié ès lettres de l’Université de Paris. Si je voulais résumer en quelques mots, pour des amis, l’essentiel de ce que fut ma formation religieuse et morale, je dirais que j’ai été élevé dans le respect, l’amour, mais aussi la plus libre compréhension possible, non seulement du passé de mon pays, mais de ma religion. Comprendre pour aimer, aimer pour comprendre, c’est bien là, probablement, notre plus profonde tradition spirituelle nationale, c’est ce qui explique notre horreur de toute espèce de pharisaïsme. Dans ma famille catholique et royaliste, j’ai toujours entendu parler très librement et souvent très sévèrement des royalistes et des catholiques. Je crois toujours qu’on ne saurait réellement « servir » – au sens traditionnel de ce mot magnifique – qu’en gardant vis-àvis de ce qu’on sert une indépendance de jugement absolue. C’est la règle des fidélités sans conformisme, c’est-à-dire des fidélités vivantes.
J’ai fait la guerre de 1914 (engagé volontaire) comme simple caporal, c’est-à-dire dans une familiarité et une fraternité quotidiennes avec mes camarades ouvriers et paysans. Ils ont achevé de me dégoûter pour toujours de l’esprit bourgeois. Ce n’est pas la misère ou l’ignorance du peuple qui m’attire, c’est sa noblesse. L’élite ouvrière française est la seule aristocratie qui nous reste, la seule que la bourgeoisie du XIXe et du XXe siècle n’ait pas encore réussi à avilir. Je me suis marié en 1917. Certains amis catholiques s’intéresseront peut-être à ce fait, que la famille de ma femme porte le nom de du Lys d’Arc et descend en droite ligne, sans doute possible, d’un frère de Jeanne d’Arc. Nous avons six enfants. Mon fils aîné est parti pour l’Angleterre en 1941, il y a servi dans l’aviation, mais est revenu au Brésil très malade. Mon second fils est parti en 1942 et sert toujours là-bas, dans la marine, sur un chasseur de sous-marins. Mon plus jeune fils n’a que dix ans. J’ai publié mon premier livre en 1926. J’avais commencé à l’écrire pour échapper au dégoût de cette époque, presque aussi ignominieuse que celle de Munich ou de Rethondes. La liquidation d’une victoire n’est pas moins écoeurante que la liquidation d’une déroute.
De 1926 à 1934, j’ai écrit : Sous le soleil de Satan, Saint Dominique, Jeanne relapse et sainte, L’Imposture, La Joie, La Grande Peur des bien-pensants.

[COLUMN]

En 1934, j’ai quitté la France pour l’Espagne (Majorque). J’y ai écrit le Journal d’un curé de campagne, l’Histoire de Mouchette et Les Grands Cimetières sous la lune. Cette expérience d’Espagne a été, peutêtre, l’événement capital de ma vie. J’y ai vu de près les dessous de la Croisade espagnole et l’épuration franquiste. J’ai pu observer à quelle profondeur le poison totalitaire avait corrompu les consciences sacerdotales. Je ne saurais en dire ici plus long à ce sujet, je me permets de renvoyer les lecteurs à mon livre. Il a été furieusement attaqué alors et rien n’a été épargné pour obtenir une condamnation de l’Index. J’ai des raisons de croire que Pie XI lui-même s’est opposé à cette condamnation, refusant de donner ce consentement aux simoniaques et aux assassins. J’ai quitté l’Espagne en 1937 pour rentrer en France. La déroute des consciences y faisait prévoir celle des armées. La triple corruption nazie, fasciste et marxiste n’avait presque rien épargné de ce qu’on m’avait appris à respecter et à aimer. J’ai quitté presque aussitôt mon pays. Il n’était plus possible à un homme libre d’y écrire, ou même seulement d’y respirer. J’ai été d’abord au Paraguay, puis au Brésil ; j’ai vécu l’année qui a précédé la guerre dans une fazenda solitaire, avec ma femme et mes enfants, loin du chemin de fer et des routes, sans autre compagnie que celle de nos chevaux et de nos vaches. J’ai écrit alors Nous autres Français et Scandale de la vérité, afin d’essayer d’éclairer mon pays. Depuis la déroute de 1940, je me suis rapproché des villes. Notre petite ferme est bien solitaire aussi, mais les communications y sont beaucoup plus faciles. J’ai pu écrire régulièrement dans la presse brésilienne, dans quelques journaux clandestins français, et pour la Radio de Londres. Dès le jour de l’armistice, je me suis trouvé aux côtés du général de Gaulle. Ces articles et messages ont été recueillis dans plusieurs volumes qui ont un titre commun : Le Chemin de la Croix-des-Âmes. J’ai refusé d’accepter l’armistice pour deux raisons. La première était l’honneur de la France. Les gens de Vichy avaient beau jeu de démontrer que les grandes Démocraties nous avaient laissé seuls, ou presque seuls, en face du plus puissant instrument de guerre de tous les temps, alors que la Russie était neutre. Mais cette question ne m’intéressait pas alors. Quand un homme – ou un peuple -a engagé sa parole, il doit la tenir, quel que soit celui auquel il l’a engagée. La seconde raison était celle-ci : l’Allemagne, avec son séculaire prestige et les qualités de son peuple, me semblait une menace beaucoup plus grande et plus directe à la Liberté que la Russie soviétique, l’Angleterre socialisée ou l’Amérique isolationniste. Je n’espère pas beaucoup vivre demain dans un monde libre. Je crains, pour la liberté, une crise terrible, qui mettra en péril de mort la Chrétienté universelle. Le phénomène le plus singulier de la présente guerre, en effet, c’est que les totalitarismes ne s’y démocratisent nullement, ce sont les démocraties qui s’y totalitarisent… Au cas où il ne me serait pas permis demain d’écrire, dans mon pays, ce que je pense, je le quitterais de nouveau pour un coin encore plus éloigné du monde, et j’y travaillerai à de nouveaux livres, dans l’espoir qu’ils serviront un jour, fût-ce longtemps après ma mort, la cause à laquelle j’ai consacré ma vie.
Georges Bernanos (janvier 1945)
La Révolte de l’esprit, Écrits de Combat
(1938-1945)
Éd. Les Belles Lettres, coll. Le goût des idées, 2017

Jean-Baptiste Sastre
Après des études au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris, Jean-Baptiste Sastre signe en 1995 sa première mise en scène, Histoire vécue du roi Toto, d’après l’oeuvre d’Antonin Artaud (Théâtre de la Bastille, Paris, 1995). Il met en scène au Théâtre National de Chaillot des textes de Genet, Duras, Marlowe, Büchner, Marivaux, Labiche ou Coleridge. Il travaille avec des acteurs tels que Philippe Clévenot, Jean-Marie Patte, Marcial Di Fonzo Bo, Hiam Abbass, Jerzy Radziwiłowicz, Hervé Pierre, Vincent Dissez, Denis Podalydès, Sylvester Groth et Christine Murillo. De plus, il collabore avec des plasticiens tels que Sarkis et Boltanski. En 2005, Jean-Baptiste Sastre est lauréat de la Villa Médicis hors les murs à Londres. Il met en scène La Tragédie du roi Richard II de W. Shakespeare dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes (Festival d’Avignon 2010). Par la suite, il met en scène Phèdre les oiseaux de F. Boyer avec Hiam Abbass et plusieurs communautés Emmaüs en France ainsi qu’à l’étranger avec des enfants des rues et des sans abris. Ce projet significatif de quatre ans a notamment été présenté en tournée à Marseille et Aix-en Provence, dans le cadre de Marseille- Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture ; à Berlin avec le Straβenchor de Berlin, choeur des sans- abris de la ville; à Los Angeles avec la Communauté de Venice Beach, choeur des enfants de la rue de Los Angeles ; à New York avec Haitian-Americans In Action (HAIA) ; en Italie avec les Compagnons d’Emmaüs d’Erba ; en Palestine avec les enfants du camp de réfugiés de Balatah, Naplouse ; et en Israël avec les enfants des villages de Galilée, Centre des Sourds et Muets. Son parcours en tant qu’acteur lui a permis d’interpréter de nombreux rôles : Ernesto dans La Pluie d’été de Marguerite Duras mise en scène d’Eric Vigner (Le Quartz – Scène nationale de Brest, 1993-1994), Hippolyte dans Phèdre les oiseaux de F. Boyer (Centre dramatique national de Lorient, 2012), Le Mari dans Les Mamelles de Tirésias de Guillaume Apollinaire, mise en scène Ellen Hammer et Jean-Baptiste Sastre (Théâtre Garonne, Toulouse, 2012), Pridamant dans L’Illusion comique de P. Corneille, mise en scène Eric Vigner (Centre dramatique national de Lorient, 2015).

[COLUMN]

Hiam Abbass
Hiam Abbass est née à Nazareth. Elle suit des cours de théâtre durant toute sa scolarité. Puis elle s’engage dans des études de photographie à Haïfa. Elle enseigne la photographie à l’Université de Bir-Zeit. Puis en 1982, elle revient au théâtre comme actrice et programmatrice au théâtre El-Hakawati à Jérusalem Est. En 1988, elle part s’installer à Londres d’abord, puis Paris. Elle interprète de nombreux rôles dans divers films en sillonnant le monde : Haïfa de R. Mashharawi (Palestine), Vivre au paradis de B. Guerdjou (France), L’ange du Goudron de D. Chouinard (Canada), Satin rouge de R.Amari (France-Tunisie), Les Citronniers d’E. Riklis (Israël), ce dernier a gagné le prix du public au festival de Berlin et notamment plusieurs prix d’interprétation ; une nomination à l’Académie du Film Européen, le prix d’interprétation à l’Académie Israélienne et le prix d’interprétation APSA en Australie. Dialogue avec mon jardinier de Jean Becker (France), Persécutions de P. Chereau (France), I Am Slave de G. Range (UK), La Source des Femmes de R. Mihaileanu (France/Maroc), Rock The Casbah de L.Marrakchi (France/Maroc), Exodus de R. Scott (UK), Dégradé des frères Nasser (Palestine), A mon âge je me cache encore pour fumer de Rayana (France/Algérie), Blade Runner 2049 de D. Villeneuve (USA). Actuellement elle tourne dans la série Succession pour HBO (USA). Sur Babel, d’Alejandro González Iñárritu, comme pour Munich et The Nativity Story, elle a travaillé en tant que consultante créative et coach pour les enfants et les non-acteurs. Elle a aussi prêté sa voix Jinane dans Azur et Asmar de M. Ocelot. Au théâtre, elle joue dans La Nuit miraculeuse d’Hélène Cixous, mis en scène par Ariane Mnouchkine (France, 1989), Carmen de Georges Bizet, mis en scène par José Luis Gomez (Opéra de Paris, 1993), Phèdre les oiseaux de Fréderic Boyer, mis en scène par Jean Baptiste Sastre (2012-2013), Les Mamelles de Tirésias de Guillaume Apollinaire, mis en scène par Ellen Hammer et Jean Baptiste Sastre (2012-2015), In the Eyes of Heaven de Rachid Benzine, mis en scène par Ruud Gielens (2015-2016). Régulièrement, elle passe de l’autre côté de la caméra et a réalisé les court-métrages Le Pain (France, 2000), La Danse éternelle (France,2003), Le Donne Della Vucciria (Italie, 2013), et le long-métrage Héritage (France/Palestine/Israël, 2012).

[COLUMN]

Gilles Bernanos
Gilles Bernanos, co-adaptateur avec Jean-Baptiste Sastre du spectacle La France contre les robots, est petit-fils de Georges Bernanos. Juriste de formation, titulaire d’un MBA, son parcours est celui d’un manager d’entreprise. À la suite du décès de son père Jean-Loup Bernanos en 2003, il devient administrateur de l’oeuvre de son grand-père. Il s’engage dans la publication de ses romans chez le Castor Astral, nouvel éditeur de référence : Sous le soleil de Satan, L’Imposture, mais aussi Les Grands cimetières sous la lune et La France contre les robots. Leur publication en format poche se généralise ensuite. Gilles Bernanos contribue à la rédaction et à l’édition de la nouvelle Pléiade des romans parue chez Gallimard en 2015 puis coordonne et présente en 2017 la réédition du Chemin de la croix des âmes aux éditions du Rocher et la sortie de La Révolte de l’esprit aux éditions Les Belles Lettres (collection Le goût des idées de Jean-Claude Zylberstein). L’année 2017 s’enrichit encore de la réédition de La liberté, pour quoi faire ? et de Français, si vous saviez chez Folio Essais. Gilles Bernanos intervient régulièrement lors de conférences et d’interviews à propos de son grand-père.

Production déléguée Le Liberté-scène nationale / Toulon. Production Châteauvallon-scène nationale. Avec le soutien du Centre français de Berlin et du Théâtre des Halles /Avignon.