• Saison 2017-2018
Salle Jean Vilar
50 min
Dès 10 ans
Création

Chorégraphie Jann Gallois

C’est la cinquième pièce de Jann Gallois et elle s’intitule donc tout simplement Quintette et met en scène, comme il se doit, cinq danseurs.

Passionnée par les contraintes physiques, moteur de son inspiration, Jann Gallois a choisi de travailler sur le thème de l’union et de la désunion en plongeant cinq interprètes dans le grand bain de la fusion et de son contraire. « De quelles façons peut-on être traversé par la présence d’autres corps ? », s’interroge-t-elle. « Pourquoi les gens s’unissent-ils et se désunissent-ils sans cesse ? ».
Elle s’inspire du phasing (procédé de composition musicale basé sur la répétition de séquences, utilisé par le compositeur américain Steve Reich) pour jouer sur les variations de mouvements des corps, qui se rassemblent et se séparent, dans un flux ininterrompu. Programmée depuis ses débuts au festival Suresnes cités danse, Jann Gallois progresse avec acuité et détermination dans l’élaboration d’une oeuvre chorégraphique polarisée par le langage du corps en solo, duo ou quintette.

Avec Maria Fonseca, Jann Gallois, Erik Lobelius, Amaury Réot, Aure Wachter

Musique Alexandre Bouvier, Grégoire Simon
Lumières Cyril Mulon
Vidéo designer Alexandre Bouvier
Costumes Marie-Cécile Viault
Regard extérieur Frédéric Le Van

Cette nouvelle création s’inscrit dans la continuité du processus que j’ai mis en place au cours de mes quatre précédentes pièces, selon un principe simple : axer la recherche et l’écriture chorégraphique autour d’une contrainte dominante, unique et centrale. M’intéressant avant tout au langage du corps, je cherche toujours à retranscrire les effets physiques d’une traversée. Comment, par exemple, un corps peut-il être traversé par la force de gravité (P=mg), par une maladie psychique (Diagnostic F20.9) par le contact d’un autre (Compact) ou encore par la décision arbitraire du public lorsqu’on lui laisse les rênes en main (Carte Blanche).
Comme le titre l’indique, Quintette mettra en scène cinq interprètes et sera le résultat de recherches chorégraphiques portant sur les différentes possibilités d’union et de désunion de cinq corps. De quelle(s) façon(s) un corps peut-il être traversé par la simple présence d’autres corps ? Un individu par la présence des autres ? Dans un climat politique, économique et social toujours plus tendu, la notion d’union et de désunion se retrouve à un niveau planétaire dans la difficulté éprouvée par les êtres humains à vivre ensemble et en paix. Pourquoi les gens s’unissent-ils et se désunissent-ils sans cesse ? Que ce soit au sein d’un couple ou à l’échelle des nations, l’union et la séparation semblent obéir à un cycle sans fin.
Cette répétition obsédante, incluant décalages et réajustements, me fait penser au phasing (déphasage), procédé de composition musical élaboré par Steve Reich et Terry Riley dans les années 1960. Issue moi-même d’une famille de musiciens professionnels, et ayant reçu une formation musicale en conservatoire dès mon plus jeune âge, mon intention sur cette création est aussi de me concentrer sur la question de la musicalité du mouvement en lien avec la musicalité du son. Je compte ainsi démarrer mes recherches à partir de compositions musicales inspirées des travaux de Steve Reich (comme Music for pieces of wood ou Piano phase), et m’inspirer du phasing comme procédé de composition chorégraphique
À l’instar d’une orchestration musicale, la synchronisation et la désynchronisation des danseurs seront régies par des partitions chorégraphiques extrêmement précises, au travers d’un mode de composition proche de l’arithmétique. Ayant également suivi des études scientifiques dans le passé, je compte utiliser ici mes connaissances en mathématiques afin d’explorer (en collaboration avec Bruno Riche, professeur en mathématiques) l’évolution cyclique des fonctions trigonométriques comme outil de composition chorégraphique. La danse est pour moi avant tout une musique qui se regarde, un chant du corps visuel et graphique.
Jann Gallois

Après un parcours de musicienne au conservatoire, Jann Gallois entre dans la danse en 2004 par les portes du hip-hop et fait ses classes à même la rue. Elle est très vite repérée par de nombreux chorégraphes tels que Sébastien Lefrançois, Sylvain Groud, Angelin Preljocaj, Sébastien Ramirez, Kaori Ito, et entame avec chacun d’eux une série de créations de 2008 à 2014.
En 2012, Jann Gallois se lance dans l’écriture chorégraphique, fonde la Cie BurnOut et crée P=mg, solo 9 fois récompensé par des prix internationaux tels que le Prix Paris Jeune Talent et le Prix Beaumarchais-SACD à Paris, le Prix Solo-Tanz Theater à Stuttgart, le Prix Masdanza aux Canaries, le Prix Machol Shalem à Jérusalem, le Prix du Public Hiverôclites 2015 au CDC Les Hivernales à Avignon et le 1er Prix Solo Dance Contest de Gdansk en Pologne.
En 2015, Jann Gallois confirme sa signature artistique mêlant technique hip hop et écriture contemporaine, en créant Diagnostic F20.9, de nouveau un solo. Cette même année, le magazine allemand Tanz lui décerne le titre de « Meilleur Espoir de l’année ». Elle crée ensuite le duo Compact en 2016 avec Rafael Smadja pour partenaire. Du 18 au 22 juillet 2016, elle présente un trio féminin intitulé Carte Blanche au Théâtre de La Parenthèse dans le cadre de La belle scène Saint-Denis.

Production Compagnie BurnOut

Coproduction Chaillot – Théâtre national de Danse – Le Théâtre de Rungis – Ballet de l’Opéra national du Rhin-CCN / Mulhouse dans le cadre du dispositif Accueil Studio 2017 – Festival de danse de Cannes – CDCN Atelier de Paris-Carolyn Carlson – POLESUD- CDCN / Strasbourg dans le cadre de l’Accueil Studio – CCN de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig, direction Mourad Merzouki dans le cadre de l’Accueil Studio – CDCN-Les Hivernales dans le cadre de l’Accueil Studio – Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée pour la danse / Tremblay- en-France – La Briqueterie / CDCN du Val-de-Marne – Escales danse en Val d’Oise – Théâtre de Suresnes Jean Vilar / Suresnes Cités Danse 2018 – Théâtre des 2 Rives de Charenton-le-Pont – Réseau CREAT’YVE – Réseau des théâtres de villes des Yvelines – Le Prisme–Centre de développement artistique de Saint-Quentin-en-Yvelines
– Centre de la Danse Pierre Doussaint / Les Mureaux – Communauté urbaine Grand Paris  Seine et Oise – Collectif 12 – Département de la Seine-Saint-Denis.

Soutien de la Région Ile-de-France – Caisse des dépôts et consignations – Saint-Quentin-en-Yvelines – Conseil départemental du Val-de-Marne pour l’aide à la création – Adami – Spedidam – Fondation BNP Paribas.

Accueil en résidence Pacifique | CDCN – Grenoble – Espace Germinal/Fosses – Le Théâtre de Rungis

La compagnie BurnOut est en résidence au Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée pour la danse de Tremblay-en-France, dans le cadre du projet « Territoire(s) de la danse 2017 », avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis. La compagnie est aussi en résidence dans les Yvelines, soutenue par CREAT’YVE – Réseau des théâtres de ville des Yvelines. La compagnie bénéficie du Parcours d’accompagnement d’Arcadi Île-de-France pour les saisons 2016/17 & 2017/18.