• Saison 2016-2017
Salle Jean Vilar
50 min
Dès 7 ans

Texte et mise en scène Nathalie Fillion

Nathalie Fillion a choisi de nous raconter ce que fût la création du Sacre du Printemps en ce 29 mai de 1913, au Théâtre des Champs-Elysées.

Quelle folie, quelle puissance a poussé Stravinski à nous faire entendre ce qui représentait pour lui l’événement le plus merveilleux de son enfance : « ce violent printemps russe, qui semble naître en une heure et fait croire au craquement de la terre entière » ? Le Sacre du printemps ? « C’est un massacre », a raillé la critique. Sifflets, quolibets, insultes, huées, tous les noms ont fusé. La partition de Stravinski, chorégraphiée par Nijinski, figure maintenant parmi les œuvres majeures du XXe siècle. Évidemment, c’était nouveau : pas d’intrigue, mais le récit brut d’un rituel païen, de la danse à mort d’une jeune fille sacrifiée au dieu du printemps. Nathalie Fillion met en scène cette explosion et substitue à la danse des corps, celle des mots dont le rythme se frotte à celui des notes. Et à l’orchestre symphonique un piano à quatre mains souverain. Une « désacralisation » du sacre qui n’a rien d’un sacrilège, car c’est Stravinski lui-même qui a écrit cet arrangement.

Texte et mise en scène Nathalie Fillion
Récitante Estelle Meyer
Piano Jean-Sébastien Dureau et Vincent Planès

Ce projet est né d’une commande de Radio France, dans le cadre d’un cycle de concerts jeune public. Tout naturellement, est venue l’envie d’emmener dans les théâtres et dans tous les lieux possibles cette oeuvre magistrale, musicalement puissante et ici si légère dans sa forme, pour continuer de l’offrir aux enfants et à leurs parents, encore et encore.

Nathalie Fillion

Après une formation d’actrice et une dizaine d’années de plateau, elle écrit sa première pièce, puis passe à la mise en scène. Boursière du Centre National du Livre en 1999, elle fait de nombreuses résidences à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon de 2001 à 2006 tout en y participant à de nombreuses activités artistiques. Elle poursuit une recherche qui la mène de l’écriture au plateau et met en scène ses textes dont Alex Legrand, joué 100 fois à Paris et en tournée, et salué par la critique, Pling (Bonhomme Vert) spectacle musical, et A l’Ouest (Actes Sud Papiers), créé au Théâtre des Célestins de Lyon en 2012, à Paris au Théâtre du Rond-Point et en tournée. Elle collabore régulièrement avec des musiciens, des danseurs. En 2002, son livret Lady Godiva, opéra pour un flipper, est joué par le CREA à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille, et lu au Festival In d’Avignon en 2006. Il est repris dans une nouvelle mise en scène, au Théâtre du Châtelet en avril 2012. Son texte Specimen est créé par la compagnie de Hip Hop Trafic de Styles en 2006. Son texte Pling, conte musical, a été monté par plusieurs metteurs en scène, sur des compositions musicales différentes. Elle­‐même le met en scène en 2008 au Centre Dramatique de Lorient, sur une composition musicale de Dominique Levoadec, pour orchestre, récitante et choeur d’enfants. En 2007, la Comédie-Française lui passe commande d’une pièce courte, Les Descendants, traduite en roumain et en italien, mise en espace à Rome, et diffusée sur RAI 3. En 2010, elle est invitée à Montréal par l’Académie des Lettres du Québec, à la Rencontre québécoise internationale des écrivains. La même année, sa pièce À l’Ouest, est sélectionnée par le bureau des lecteurs de la Comédie-Française, lue au Théâtre du Vieux Colombier ainsi qu’à Montréal dans le cadre du festival Dramaturgies en dialogue. Traduite en allemand, anglais et espagnol, À l’Ouest est lue à Halle (Allemagne) et San Francisco dans le cadre du festival Des Voix en 2012. La pièce a reçu le prix de la Fondation Barrière 2011, et sera créé en Allemagne en 2014. En 2013, Natahlie Fillion collabore avec le Royal Court Theatre de Londres qui traduira sa prochaine pièce. Le TGP lui passe commande d’un texte et de sa mise en scène pour la saison 2014. Elle est l’auteure d’une quinzaine de textes pour le théâtre dont plusieurs pièces courtes, deux récits, un livret, et une traduction de L’Oiseau Vert de Carlo Gozzi. Elle est membre de La Coopérative d’Écriture, fondée par Fabrice Melquiot. Elle enseigne au C.F.A de l’Ecole du Studio d’Asnières.

[COLUMN]

Vincent Planès

Chambriste de prédilection, Vincent Planès a joué dans quelques­‐unes des plus grandes salles d’Europe et d’Amérique : Carnegie Hall de New York, Jordan Hall de Boston, Wigmore Hall de Londres, Kumho Art Hall de Séoul, Auditorium du Louvre, Kennedy Center de Washington D.C… D’origine annécienne, il est parti se perfectionner aux Etats-­Unis à l’issue de ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. A l’Université d’Indiana, il a eu le privilège d’être l’élève de Menahem Pressler et d’accompagner la classe du violoncelliste János Starker. Il a ensuite consacré cinq années à la préparation d’un doctorat d’accompagnement au New England Conservatory auprès de la pianiste Irma Vallecillo. Parmi les autres figures déterminantes dans son parcours musical : l’altiste Kim Kashkashian et le violoniste Itzhak Perlman. Depuis 2007, il est professeur au Conservatoire Maurice Ravel de Bayonne.

Jean-Sébastien Dureau

D’origine lyonnaise, Jean‐Sébastien Dureau étudie d’abord au CNSM de Paris et de Lyon, avant de rencontrer le célèbre pianiste et pédagogue hongrois György Sebök dont il décide de suivre l’enseignement à Bloomington, aux Etats-­Unis. Sous cette influence majeure, il étudie deux années à l’Université d’Indiana notamment avec Janos Starker, Reiko Neriki, Franco Gulli, et Leonard Hokanson. Il y obtient en 2001 l’Artist Diploma. Lauréat du Concours International Maria Canals de Barcelone, il a également reçu le soutien du Ministère des Affaires Etrangères, de la Fondation Hewlett Packard et du Mécénat Musical Société Générale. Il se produit régulièrement en France et à l’étranger et participe à de nombreux enregistrements radiophoniques. Il est passionné de musique de chambre et de lied, et son goût pour la musique d’aujourd’hui l’a amené à collaborer avec de nombreux compositeurs dont il a créé des pièces, notamment Eric Dartel, Luis Rizo-­Salom, Joël Merah, Robert Pascal et György Kurtág. Sa discographie comporte Les Variations Goldberg ainsi que deux pièces de György Kurtág, écrites à sa demande pour encadrer l’oeuvre de Bach. Depuis 2008, il est professeur de piano au Conservatoire de Musique de Genève et enseigne également au CNSM de Paris.

Estelle Meyer

Après la classe libre du cours Florent, Estelle Meyer entre au conservatoire national supérieur d’art dramatique où elle travaille entre autre avec Dominique Valadié, Cécile Garcia Fogiel, Alfredo Arias…A sa sortie, elle rencontre François Orsoni pour la tournée du spectacle de Jean la chance de Brecht dans différents CDN et en Argentine. Elle participe ensuite à plusieurs créations avec lui dont Baal de Brecht programmé au festival In d’Avignon puis au théâtre de la Bastille. Elle travaille également avec Stéphanie Loik Emilfork sur La guerre n’a pas un visage de femme de Svetlana Alexeivitch au théâtre des quartiers d’Ivry, avec Denis Llorca sur Les Troyennes d’Euripide, avec Jean-Pierre Garnier sur La Coupe et les lèvres de Musset, avec Sara Llorca sur Les deux nobles cousins de Shakespeare puis Théâtre a la campagne de David Lescot et avec deux jeunes auteurs contemporains : Matthieu Dessertine et Josephine Serre. Elle joue dans différents téléfilms et interprète notamment la reine Hatschepsout sur Arte. Récemment, elle joue dans La vie est un rêve de Calderon mis en scène par Jacques Vincey, et dans A l’Ouest, de Nathalie Fillion.

Production Théâtre du Baldaquin. Remerciements au Théâtre Le Préau – CDR de Vire/Normandie-Rouen