• Saison 2017-2018
Salle Jean Vilar
Durée 1h45
Dès 6 ans
Création

Orchestre-Atelier Ostinato
Direction Jean-Luc Tingaud

Musique et danse ont toujours eu partie liée, que ce soit au travers de la mélodie ou du rythme.

Ce mariage des gestes et des sons triomphe dans le ballet classique, dont Le Lac des Cygnes est l’un des plus merveilleux exemples. En modulant sa somptueuse orchestration d’une scène à l’autre, Tchaïkovski fait de chaque valse, polonaise ou mazurka, l’agent des émotions et des mouvements des danseurs. Faisant référence aux danses de la Renaissance, Ravel compose en 1902 sa Pavane pour une infante défunte, qu’il orchestre en 1910. Cet hommage sublimement orchestré, procession lente et contemplative, a nourri l’imagination de nombreux chorégraphes parmi lesquels Serge Lifar et George Balanchine. Troisième œuvre au programme, la Septième Symphonie de Beethoven, œuvre de musique pure, dans laquelle Wagner voyait une « apothéose de la danse »

Piotr Ilitch Tchaïkovski 1840-1893
Le Lac des cygnes, suite op. 20a

Maurice Ravel 1875-1937
Pavane pour une infante défunte

Ludwig van Beethoven 1770-1827
Symphonie nº7 en la majeur, op. 92

Musique et danse, danse et musique, deux arts aux trajectoires entremêlées, avec pour socle commun le rythme. Les trois oeuvres du programme proposent autant de facettes de ce rapport particulier entre ces deux disciplines.

S’agissant d’un ballet, la musique du Lac des Cygnes de Piotr Illitch Tchaïkovski est au service de la danse et permet aux étoiles et corps de ballet de briller. Le compositeur russe pare cependant la partition de mélodies élégantes et y déploie sa science de l’orchestration, à tel point que la Suite du ballet trouve désormais sa place au concert.
La Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel s’inscrit dans une logique différente. La danse est bel et bien le point de départ de cette page musicale – la pavane est une danse lente du XVIe siècle -, mais Ravel la teinte d’une tendre mélancolie, et y exprime un passé fantasmé : « une pavane qu’aurait pu danser telle petite princesse, jadis à la Cour d’Espagne… ».
Beethoven n’avait pas dans l’idée d’écrire une musique chorégraphique, tandis qu’il couchait sur papier sa Septième Symhponie. Mais avec la force rythmique irrésistible, la pulsation effrénée et l’énergie qu’elle concentre, il n’est pas étonnant que Wagner, grand admirateur de l’auteur de Fidelio, ait qualifié l’oeuvre d’ «Apothéose de la danse ».

Jean-Luc Tingaud
Mai 2017

Jean-Luc Tingaud
Après des études de piano et de direction d’orchestre au Conservatoire de Paris, ainsi qu’un diplôme de l’Ecole Polytechnique, Jean-Luc Tingaud est remarqué par Manuel Rosenthal dont il devient l’assistant et qui lui communique la passion de la musique française.
Jean-Luc Tingaud a toujours eu une prédilection pour l’opéra. Il a dirigé, entre autres, Les Noces de Figaro à Paris, Madame Butterfly à Pittsburgh, La Bohème Salle Pleyel, Cosi fan tutte à Shanghaï, La Fille du régiment à Madrid, Les Pêcheurs de Perles à Londres, Roméo et Juliette à Vérone… Il collabore depuis plusieurs années avec le festival international d’opéra de Wexford et y dirige en 2015 Le Pré aux clercs d’Hérold – mise en scène d’Eric Ruf, administrateur général de la Comédie Française. Il a notamment dirigé l’English Chamber Orchestra avec le soliste Joshua Bell, le Royal Philharmonic Orchestra, le Royal Scottish National Orchestra, le RTE National Symphony Orchestra, l’Orchestra Filarmonica Arturo Toscanini, l’Orchestre du Teatro Massimo de Palermo, les Orchestres Philharmoniques de Varsovie et Cracovie, l’Orchestre national des Pays de la Loire, l’Orchestre national de Lyon, l’Orchestre national de Lorraine, et l’Orchestre symphonique de Bretagne.
Sa discographie comporte Sapho enregistré à Wexford (Fonè), Le Siège de Corinthe (Naxos) récompensé par un Choc du magazine Classica, et toujours chez Naxos, trois CD consacrés respectivement à Dukas, Bizet et d’Indy. En projet, deux autres enregistrements, Poulenc et Franck.

Orchestre-Atelier Ostinato
L’Orchestre-Atelier Ostinato dont le directeur artistique est Jean-Luc Tingaud, est un orchestre d’insertion et de promotion de jeunes musiciens de haut niveau. Créé en 1997 à l’initiative du chef d’orchestre Manuel Rosenthal, son originalité consiste à apporter à ses jeunes instrumentistes une expérience spécifique du métier de musicien d’orchestre, dans une approche stylistique et exigeante.
Sélectionné sur audition, chaque musicien suit une formation de deux ans délivrée par le CFMO (Centre de Formation des Musiciens d’Orchestre) à l’issue de laquelle il peut obtenir une certification professionnelle de musicien/ne d’orchestre. Toutes les sessions sont encadrées par des musiciens professionnels issus des grands orchestres parisiens, qui donnent également plusieurs master class dans l’année.

Avec le soutien du conseil régional d’Île-de-France, de la Mairie de Paris, en collaboration pour le prêt d’instruments avec l’ARIAM d’Île-de-France (région Île-de-France, ministère de la Culture et de la Communication), avec le soutien de l’AFDAS et avec le Mécénat d’Elior Group.