« L’amour du théâtre est inséparable d’un sentiment de fraternité. » Louis Jouvet
Chères spectatrices, chers spectateurs, actuels et futurs, fidèles et en devenir,
C’est à de grands voyages depuis un fauteuil, à de multiples évasions en lieu clos, à une myriade de rêves éveillés que l’équipe du Théâtre de Suresnes Jean Vilar et moi-même vous invitons pour la saison 23-24. Et nous sommes impatients de les partager avec vous !
Il me paraît si important en ces temps incertains, en cette époque flottante trop souvent violente, de se rassembler et de faire exister la fraternité grâce à la magie du spectacle, à la générosité des artistes. Cette douceur d’être ensemble, en paix, pour regarder, rire, se questionner, se souvenir, s’étonner, s’émouvoir est si précieuse. Cette suspension du temps, loin d’un quotidien trop pressé, dévoré par les écrans, est propice, je crois, à l’invention d’un monde meilleur.
Impossible de vous dire ici tout l’amour que j’ai pour les 58 spectacles de la saison et toutes les raisons qui ont amené à composer ce tableau de destinations artistiques.
Je ne peux que vous inviter, seuls, en famille, entre amis, en tribu, à embarquer, à abolir les frontières entre les disciplines, à écouter la parole intime des hommes et de grands récits féminins, à constater que le sport n’est pas que dans les stades et que le théâtre peut aller en piscine ou en salle de classe, à prendre rendez-vous plusieurs fois avec un même artiste, à faire confiance à beaucoup de jeunes talents, à croire à la magie, à la musique, au cirque et à danser, à danser, à danser.
Je remercie chaleureusement nos partenaires institutionnels, la ville de Suresnes, mère de ce Théâtre, le département des Hauts-de-Seine dont il est un équipement culturel structurant, la DRAC Île-de-France et la région Île-de-France, qui, par leur accompagnement attentif, rendent possible l’utopie réelle d’une culture exigeante et populaire, soucieuse de ses artistes comme de ses publics, que nous poursuivons.
Merci à vous, chères spectatrices, chers spectateurs, de donner le sens de cette utopie collective et d’aller, avec nous, sans savoir où mais avec joie, « parce que la joie, c’est une résistance » comme le dit François Gremaud, l’artiste qui ouvre la saison.
Carolyn Occelli
Directrice du Théâtre de Suresnes Jean Vilar