• Saison 2020-2021
Salle Aéroplane
1h20
Dès 8 ans
Création

Ces représentations ne pourront, hélas, pas avoir lieu aux dates prévues étant donné que le gouvernement n’a pas permis la réouverture des lieux culturels. Nous espérons reporter ces représentations en février si toutefois nous sommes autorisés à rouvrir au public comme nous le souhaitons. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés.

In Between – Chorégraphie et interprétation Ingrid Estarque

Quand l’énergie du krump rencontre la magie nouvelle, les arts visuels et la transe des derviches tourneurs, le résultat est tout simplement… vertigineux ! Grâce à un ingénieux dispositif dont on ne vous dévoilera rien ici, Ingrid Estarque explore, au cœur du « tourbillon de la vie », les frontières entre réel et illusion, dans sa nouvelle pièce In Between. Sa chorégraphie organique emprunte aux tournoiements virtuoses de la danse soufie, voie d’accès privilégiée à l’ivresse mystique, comme aux fulgurances gestuelles des krumpeurs. Dans un savant déséquilibre, la danseuse se tient juste in between. On se laisse entraîner à sa suite, au son de mantras indiens mixés à la musique contemporaine. Viscéral et magique.

 

Versus – Chorégraphie Mickaël Le Mer

Rassembler plutôt que diviser. Dialoguer au lieu de s’opposer. Avec Versus, Mickaël Le Mer propose une heureuse fusion des contraires. Ses deux interprètes, Maxime Cozic et Dylan Gangnant présentent des parcours très divers. Le premier a suivi une formation pluridisciplinaire mêlant classique, hip hop et contemporain. Le second est venu à la danse par le break et les battles. De ces dissemblances, le chorégraphe fait une richesse. Dos à dos, face à face, ensemble, les corps se croisent, se confrontent, s’entremêlent, s’attirent, comme les deux faces d’une même sensibilité, dans un échange réciproque d’énergies et d’émotions. Découvert à Suresnes cités danse en 2017 avec Rouge, Mickaël Le Mer démontre une nouvelle fois la liberté de son écriture gestuelle.

Distribution

Assistante chorégraphe Fanny Rouyé
Dramaturgie Valentine Losseau
Création lumières Erika Sauerbronn
Scénographie Benjamin Lebreton

 

Note d’intention

Sur cette terre qui tourne, on dit souvent que la vie est un tourbillon. Un tourbillon d’une unité́ simple de mouvements contraires. On tente le plus souvent d’affronter notre époque et ses mutations, ainsi que nos états d’âmes dans un monde qui nous dépasse.

Une vie composée de hauts et de bas, de ses traits de lumière et de ses phases de ténèbres, de ses plaisirs ainsi que de ses peines. Aimer cet ouragan dans lequel nous sommes tous embarqués, c’est aimer toutes les saisons de la vie, l’innocence de l’enfance et la fragilité de la vieillesse. C’est aimer la naissance et c’est aimer aussi la mort. C’est traverser les chagrins pleinement et sans retenue. Aimer, c’est aimer le cœur grand ouvert et vivre intensément chaque instant.

Dans notre société occidentale, nous peinons à nous centrer, à nous connecter à nous-même et nous nous laissons embarqués part une multitude de tracas, de tâches et même d’erreurs que nous répétons inlassablement.

Après avoir fait ce constat, il était pour moi indispensable de réaliser l’œuvre In Between en me penchant sur cette poétique frénésie qu’est la vie. Ce souffle, ce mouvement cyclique dans lequel nous sommes tous embarqués. Toute chose se renouvelle, que ce soit le cycle du processus de création pour un artiste, le cycle des saisons, le cycle lunaire, le cycle d’une femme ou même certaines leçons que nous devons tirer de la vie. Tout à un début et tout à une fin.

L’inexplicable et les sensations sont au prime de ce projet. Dans In Between, j’expérimente les étapes de ce processus cyclique, tel un derviche tourneur dans sa forme méditative, appuyé par un univers esthétique et onirique, grâce à la magie-nouvelle. Une recherche de la plénitude, une expérience personnelle et intime à travers la technique des tours giratoires pour atteindre un espace de liberté totale. Une recherche de connexion avec le divin. Une danse de tournoiement, que l’on retrouve dans de nombreuses traditions et qui a une origine forte ancienne.

Le danseur tourne comme la terre tourne autour du soleil, il est alors en osmose avec l’univers en suivant la rotation du mouvement des planètes. Cette danse profonde et méditative est à l’image même de ce que traverse toute personne dans sa vie, dans ce qu’il y a de plus beau, de plus rude, de plus doux et de plus magique.

Déplacer l’irréel dans le réel et plonger le spectateur dans une atmosphère de mythe et de rêverie en troublant la perception de l’espace et du temps. Naviguer entre perte de contrôle,
ivresse, confrontation ainsi qu’entre toutes ces émotions et ces forces que l’on rencontre dans ce tourbillon de la vie.

Ingrid Estarque

 

Production

Coproduction Théâtre de Suresnes Jean Vilar / festival Suresnes cités danse 2021. Soutien Cités danse connexions, Centquatre / Paris, Pôle en scènes / Bron, SACD, Théâtre du Rond-Point, Centre national de la danse.
Résidence Théâtre de Suresnes Jean Vilar.
Remerciement à Arthur Chavaudret pour ses précieux conseils.

Distribution

Avec Maxime Cozic et Dylan Gangnant
Création lumières Nicolas Tallec

 

Biographie

Né en 1977, Mickaël Le Mer découvre le Hip Hop au début des années 90. Il se forme avant tout au sein de l’aventure collective de la Compagnie S’Poart dès 1996.

C’est dans ce contexte collectif que Mickaël Le Mer fait son premier essai en tant que chorégraphe et c’est avec In Vivo en 2007, qu’il inaugure et assume une écriture exigeante qui prend appui sur l’expérience personnelle des danseurs. Le résultat est marqué d’une sensibilité à la fois poétique et urbaine, tout en développant une grande maîtrise de l’espace scénique, et de toutes les composantes du spectacle (lumière, scénographie, musique …).

Son travail est notamment récompensé en 2009 par le second prix du jury au concours de danse [Re]Connaissance qui est organisé conjointement par la Maison de la Danse de Lyon et le CDC de Grenoble.

Suite à ce succès, Mickaël, directeur artistique et chorégraphe de la Compagnie fut invité par l’Institut Français à créer une pièce dans le cadre de l’année croisée France-Russie en 2010. Cette demande aboutira la création de la pièce franco-russe Na Grani, une création pour 10 danseurs et danseuses russes et français, issu du Hip Hop et de la danse contemporaine. Na Grani fut jouée pour la première fois lors de la Biennale de la Danse de Lyon en 2010.

En 2012 vient Instable, Rock It Daddy en 2013, Rouge en 2014, le trio Traces en 2015 et Crossover en 2017.

L’écriture chorégraphique de Mickaël Le Mer prend appui sur le vocabulaire de la danse hip hop avec la liberté de l’inscrire dans une démarche d’abstraction. Son écriture est marquée par une sensibilité poétique, toute en retenue, avec des moments de fulgurances propres à l’urgence de cette danse. Sa grande maîtrise de l’espace dessine une danse graphique qui démultiplie les trajectoires et ouvre l’espace des possibles.

Sa danse ose la sensualité. Les appuis au sol sont relayés par les appuis des corps entre eux : échanges d’énergie, portés, sauts, envolées. Les pièces de Mickaël Le Mer expriment une grande humanité et révèlent son esprit mathématique. Elles dessinent des espaces en constante mutation, explorent le mouvement, jouent avec les lignes et avec le rythme. La délicatesse des interprètes révèle leur savoir-danser, savoir-être, savoir-vivre.

Avec sincérité et générosité, Mickaël Le Mer se donne la liberté de transformer la danse hip-hop.

 

Production

Production déléguée Compagnie S’Poart.
Partenariat financier DRAC, Pays-de-la-Loire Région des Pays-de-la-Loire, Ville de La-Roche-sur-Yon, Conseil départemental de la Vendée.
Coproduction Le Trident – Scène nationale / Cherbourg-en-Cotentin.
Avec le soutien de Villages en scène.