• Saison 2020-2021
Salle Aéroplane
1h
Dès 8 ans

Les représentations ne pourront, hélas, pas avoir lieu en public étant donné que le gouvernement n’a pas permis la réouverture des lieux culturels.Pour obtenir un remboursement de vos billets, les reporter sur un autre spectacle de la saison ou bénéficier d’un avoir, consultez cet article.

Intro – Chorégraphie Mellina Boubetra

Dans Intro, un trio hip hop 100% féminin, voilà qui annonce un regard singulier. Surtout lorsqu’il s’agit d’instaurer un dialogue des corps entre trois personnalités venues d’horizons différents, au vocabulaire hip hop comme contemporain. Puisant au plus intime de leurs sensations, les danseuses de la compagnie Etra font éclore sur scène une véritable «discussion chorégraphique», qui alterne monologues solitaires, moments d’unisson et digressions personnelles au son d’une partition électro en constante évolution. Cette première création de Mellina Boubetra, découverte à Suresnes cités danse en 2017 dans Finding Now d’Andrew Skeels, a été primée dans plusieurs concours et festivals de danse.

 

Emprise – Chorégraphie et interprétation Maxime Cozic

C’est par le hip hop que Maxime Cozic a découvert la danse, à l’âge de huit ans. Passé ensuite par un cursus académique, classique et contemporain, puis par la formation mixte de la Compagnie Rêvolution, il a d’emblée fait preuve d’un éclectisme et d’une richesse de styles qui nourrissent son premier solo, Emprise. Les gestes «qui échappent au corps comme un lapsus» sont selon lui révélateurs des complexes entravant nos mouvements. Il entend donc mettre à jour, en s’appuyant sur l’hybridation des langages, «ce qu’est réellement un être et ce qu’il décide de montrer». Le jeune danseur, qui a aussi été interprète pour Mickaël Le Mer ou Dominique Rebaud, affirme ici l’exigence d’une écriture particulièrement expressive.

Distribution

Avec Mellina Boubetra, Katia Lharaig et Allison Faye

 

Note d’intention

Les lectures de La Formation de l’acteur et de La Construction du Personnage de Constantin Stanislavski ont motivé l’élaboration de cette pièce. Ces ouvrages m’ont en effet menée à m’intéresser de façon plus approfondie au lien entre les états de corps et l’expression des affects, notamment à travers les notions de jeu mécanique ou de non-exhibition des émotions. Comment peut-on en effet traduire chorégraphiquement ces dernières sans tomber dans la démonstration ?

Pour poursuivre ces réflexions, j’ai organisé un atelier d’improvisation qui cherchait à éprouver une certaine intériorité motrice chez les interprètes, au-delà de l’expressivité, à partir de laquelle expérimenter différentes possibilités d’interprétation. A mesure des échanges, aussi bien parlés que dansés, qui y ont eu lieu, des interrogations relatives à la conscience du corps dans la créativité et à l’intuition ont peu à peu émergé. Ces deux notions révélaient chez les danseurs les nécessités de s’écouter et de se comprendre, c’est-à-dire de littéralement s’entendre. J’ai alors ressenti leur volonté de s’extirper de l’exécution apparente au profit d’une incarnation davantage tournée vers l’intériorité de chacun. Ancrés dans un moment singulier, sans a priori, ni antécédents, observateurs et acteurs de leurs propres mouvements, les danseurs m’avaient donné à voir ce que pouvait être une introspection dansée.

Pour ma première pièce, j’ai choisi de m’entourer de femmes, deux interprètes pouvant s’exprimer à travers plusieurs styles de danse et qualités de mouvements. Les échanges que j’entretiens naturellement avec elles, tant au niveau discursif que corporel, m’ont très vite convaincue de penser la dramaturgie comme une discussion chorégraphique.

J’entends ainsi organiser sur scène un dialogue dansé qui, se passant de mots, laisse place à la réalité du corps comme seul reflet du voyage introspectif. Il reproduira les dynamiques de la conversation à plusieurs (de la synchronisation aux digressions personnelles) comme du monologue (les réflexions solitaires, les pensées intimes).

Appuyée par une scénographie, encore à peaufiner, je chercherai à manifester que si l’introspection part bien d’un mouvement personnel, elle finit toujours par ouvrir sur une résonance commune.

Mellina Boubetra

 

Production

Production Cie ETRA.
Produc­tion déléguée Cie Art-Track.
Copro­duction Prix HIP HOP GAMES 2018, Initiatives d’Artistes en Danses Ur­baines / La Villette, CCN de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig – direction Mourad Merzouki dans le cadre de l’Accueil Studio, CCN de Rou­baix / Sylvain Groud, CCN de la Ro­chelle / Kader Attou, Pôle Pik / Bron, Le Flow – Ville de Lille, Summer Dance Forever / Hollande, Cie Victor B / Bel­gique. Avec le soutien de La Brique­terie / Centre de développement cho­régraphique national du Val-de-Marne, Théâtre Louis Aragon / Tremblay-en- France, La Fabrique de danse, Collectif ZOOOM / Clermont Ferrand, Le Cendre / Salle les Justes Puy de Dôme, La Manufacture / Incu­bateur chorégraphique Vendetta Mathea, Compagnie Dyptik, Festival Trans’urbaines / Clermont Ferrand, MJC TC de Colombes, ADAMI, Institut Français, DRAC Île-de-France.
Prix et distinctions Lauréat PRIX HIP HOP GAMES 2018, Spectacle lauréat du Concours chorégraphique 2019 Prix CCN de Créteil / Festival Kalypso, Lau­réat Trans’urbaines 2018, Label Passe­relles 2019.

Distribution

Création lumières Lucas Baccini
Composition musicale Jimmy Febvey

 

Note d’intention

Je tâche d’être à l’écoute des gestes qui échappent au corps, comme un lapsus.

Ils sont pour moi l’expression brute d’états que l’on traverse quotidiennement.

Ceux à l’origine de ce solo sont syncopés, incisifs, comme le trajet d’une violence contenue. Au delà de ce qu’ils sont au moment présent, je tente de les comprendre, trouver leur généalogie. De cette introspection est ressorti le sentiment du complexe, comme image déformée que l’on a de nous mêmes et qui entrave le mouvement libre du corps.

J’ai pour volonté, sinon celle de dépasser la contrainte d’un mouvement saturé, celle de l’expérimenter pleinement. Ainsi que ce qu’elle peut induire psychologiquement, et qui peut se lire sur le visage qui n’est pas toujours le relais sincère de ce que le corps ressent.

Cette pièce est finalement la mise en place d’un espace-temps, où s’observe le frottement entre deux instances d’un être complexé, ce qui est réellement et ce qu’il décide de montrer.

Maxime Cozic

 

Production

Coproduction KLAP Mai­son pour la danse à Marseille (rési­dence de finalisation 2020), CNDC d’Angers. Soutien Pôle Arts de la Scène – Friche de la Belle de Mai.
Remerciements Compa­gnie Didier Théron pour accueil en résidence, Le Port des Créateurs de Toulon pour accueil en résidence et bourse.