• Saison 2020-2021
Salle Aéroplane
1h10
Dès 14 ans

De Karelle Ménine et Jack Ralite
Conception et interprétation Christian Gonon de la Comédie-Française

Représentation annulée, puisqu’il n’est malheureusement pas possible de le reporter cette saison. Nous avons bon espoir de pouvoir vous le proposer à nouveau 2021-2022. Pour connaître les modalités de remboursement ou de report, cliquez ici.

Entendre la parole d’un homme politique amoureux de théâtre. Disparu en 2017, Jack Ralite s’est battu toute sa vie pour défendre l’importance de la culture dans la société. Un homme pas tout à fait comme les autres, dont Christian Gonon se fait l’émouvant porte-voix.

Créateur des États généraux de la Culture, Jack Ralite fut sans conteste un homme politique hors du commun. Ministre, député, sénateur et maire d’Aubervilliers, ami de Louis Aragon, Jean Vilar et Antoine Vitez, il croyait dur comme fer à la place fondamentale du poète dans la cité.

A travers des extraits d’entretiens et de discours rassemblés par Karelle Ménine, le sociétaire de la Comédie-Française Christian Gonon fait revivre une époque où le dialogue entre acteurs politiques et artistes ouvrait de grandes perspectives sur un avenir commun.

« Dire les mots de Jack Ralite est une résistance. Une résistance à tous les renoncements. »

La presse en parle
  • [Christian Gonon] rend hommage à l’ancien maire d’Aubervilliers. Malgré son minimalisme formel, ce seul en scène restitue, avec finesse, les confessions d’un amoureux du théâtre et de la chose publique.
    […] Pour mieux comprendre ce qui innervait la pensée, et alimentait les combats, de cette figure si particulière [de Jack Ralite], Karelle Méline a engagé un dialogue avec lui, juste avant sa mort, en novembre 2017. De cette rencontre, est née La Pensée, la Poésie et le Politique, duquel Christian Gonon s’est emparé pour construire son « Singulis ».
    […] En costume et sandales, Christian Gonon s’approprie ses mots avec la finesse et la délicatesse de ceux qui veulent respecter la simplicité de leur hôte, et ne surtout pas en faire trop. […] A l’écoute, il constitue même une bulle d’air rassérénante à une heure où, peut-être plus que jamais, la culture est menacée. Preuve que les mots du passé, souvent, viennent panser les plaies du présent.

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À 18 ans, le jeune Toulousain est admis au Cours Jean Périmony à Paris. En 1982, Christian Gonon intègre l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre. Avant son entrée à la Comédie-Française, Christian Gonon est remarqué pour ses interprétations du comte de Guiche dans Cyrano de Bergerac de Rostand dirigé par Jérôme Savary en 1983, de d’Artagnan dans Les Trois Mousquetaires par Jean-Louis Martin-Barbaz (prix Jean Marais du meilleur comédien en 1991) et de Lacroix dans La Mort de Danton de Büchner mise en scène par Philippe Lanton en 1998. Après avoir joué Eilif dans Mère Courage et ses enfants de Brecht mise en scène par Jorge Lavelli, Christian Gonon entre à la Comédie-Française le 1er juillet 1998, dont il devient sociétaire le 1er janvier 2009. Il se distingue dans de nombreux rôles, parmi lesquels Maxime dans Cinna de Corneille mis en scène par Simon Eine, Bassanio dans Le Marchand de Venise dirigé par Andrei Serban, l’Homme et le Renard dans Fables de La Fontaine sous la direction de Robert Wilson, Cassius dans Tête d’or de Paul Claudel par Anne Delbée, De Ciz dans Partage de midi du même auteur dirigé par Yves Beaunesne, Gremio dans La Mégère apprivoisée de Shakespeare mise en scène par Oskaras Koršunovas. Il joue dans Ubu roi de Jarry sous la direction de Jean-Pierre Vincent et dans Un fil à la patte de Feydeau sous celle de Jérôme Deschamps. Denis Podalydès le dirige à deux reprises : dans Cyrano de Bergerac de Rostand puis dans sa version de Lucrèce Borgia de Victor Hugo. Plus récemment Christian Gonon joue dans les spectacles d’Éric Ruf (il est Tybalt dans Roméo et Juliette de Shakespeare), de Katharina Thalbach (La Résistible Ascension d’Arturo Ui de Brecht), de Lars Norén (qui crée Salle Richelieu sa dernière pièce, Poussière) ou encore de Clément Hervieu-Léger (L’Éveil du printemps de Wedekind).

Au cinéma, il tourne, entre autres, sous les directions de Sébastien Gabriel dans Et si je parle (2005) et de Guillaume Georget dans Les hommes sont des rêves (2011), ainsi que dans différents courts-métrages dont Memento de Jean-Max Peteau (1992) qui remporte le grand prix d’Avoriaz et le prix du public de Clermont-Ferrand. Il est la voix française de Colin Firth et de Christoph Waltz dans de nombreux films.

À la mise en scène, Christian Gonon présente la pièce jeune public de Fabrice Melquiot Bouli Miro au Studio-Théâtre en 2004, dans laquelle il tient aussi le rôle-titre. En 2016, il adapte et interprète, dans le cadre des SingulisCompagnie de Samuel Beckett, dont une première version scénique fut interprétée à la Comédie-Française par Pierre Dux en 1984.

Cette saison, il reprend son rôle de Ned Land et la manipulation de marionnettes dans 20 000 lieues sous les mers d’après Jules Verne, mis en scène par Christian Hecq et Valérie Lesort, à voir au Théâtre de Suresnes, ainsi que celui du Comte dans Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée de Musset dans la mise en scène de Laurent Delvert au Studio-Théâtre.

Singulis Seul-en-scène.
Production Comédie-Française / Studio- Théâtre.